A family history blog in French and English

Sanford-Springvale, Maine, Railroad Station, early 1900s. Collections of the Sanford-Springvale Historical Society.

Wednesday, May 23, 2018

La Brève Vie de Thelesphore Demers

(copyright 2018 Dennis M. Doiron)



Chez Demers, mai 1914 à Sanford, Maine. Assis : Télesphore, père, Henriette, Odelie, Virginie, Éva, Andreanna. Debout : Télesphore, fils, Donat, Odias, Émile, et Phidelem. Trois mois après la prise de la photo Télesphore fêtera sa 67 anniversaire de sa naissance. 
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C’est l'après-midi d’un jour gris en novembre 1915 quand, après une rafale a secoué les fenêtres, Télesphore Demers s'éveille d’une brève sieste sur son berceau près du poêle dans la cuisine. Le seul son dans la maison est le ronronnement du feu de bois. C'est le silence habituel depuis que tous les enfants ont grandi et quitté la maison. Il voit sa femme, Henriette, à la table, enlevant les pelures des pommes pour faire plus des tartes qu'ils pourraient éventuellement manger, prêt de recevoir des invités inattendus ou, si aucun n'est arrivé, ce sera pour donner des extras aux membres de la famille ou des voisins dans le besoin.

Il se lève avec un grognement et mit son manteau de travail en laine bien usé suspendu à une cheville à côté de la porte latérale. Il se rassure qu'un crayon de menuisier est dans la poche de sa chemise et, se couvrant son tête avec sa toque, il dit à Henriette qu'il doit aller voir Phidelem. « Pourquoi ? » lui demande Henriette. « Il fait frette dehors. »  « Lui parler de quelque chose, » lui dit-il, déjà à cheval sur le seuil de la porte qu’il ferme solidement.

The Brief Life of Thelesphore Demers

(copyright 2018 Dennis M. Doiron)


The Demers Family, Sanford, Maine, May 1914. Sitting: Télesphore, père, Henriette, Odelie, Virginie, Éva, Andreanna. Standing: Télesphore, fils, Donat, Odias, Émile, and Phidelem. Three months after this photo was taken, Télesphore turned 67.
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On a gray November afternoon in 1915, a gust of wind rattled the windows and woke Télesphore Demers from his nap on the rocking chair near the warmth of the wood-fired kitchen stove. The hum of the fire was the only sound in the house, now so quiet with all the children grown and gone. He looked at his wife, Henriette, peeling apples for more pies than the two could possibly eat, ready to offer them to unexpected visitors or, if none came, to give them to other family members or neighbors in need.

He rose with a grunt and put on his well-worn work coat hanging on a peg by the side door and checked to see that his carpenter’s pencil was in his shirt pocket. Covering his head with a tuque, he told Henriette that he needed to see Phidelem. “Pourquoi?” * she asked. “Il fait frette dehors.” ** Already at the threshold of the door, he replied with some impatience, “Lui parler de quelque chose,” *** then shut the door firmly behind him.