Note d'introduction :
En 2021, la petite ville agricole de Saint-Fortunat, Québec (population actuelle 277), a fêté le 150e anniversaire de l'établissement fondé en décembre 1871 de la paroisse de Saint-Fortunat-de-Wolfestown. La même région est devenue une municipalité au même nom deux ans plus tard.
Charles Bédard, un résident de St-Fortunat, m'a contacté par courriel à l'été 2020 après avoir lu ce blog tout en faisant des recherches en ligne sur l'histoire de la paroisse et de la ville. Charles a été membre du Comité des fêtes du 150e de St-Fortunat qui était chargé de développer des activités pour célébrer l’anniversaire et du Comité du livre qui était responsable de produire un album commémoratif. À la suite de notre correspondance, quelques parties du contenu du blogue sont intégrées à l'album intitulé, St-Fortunat 1871-2021 : 150 ans d'histoire à se raconter (pub. juin 2021). De plus, Charles m'a invité à écrire deux articles pour la partie du livre sur quelques-unes des familles pionnières de Wolfestown : un sur la famille de Damase Demers et Euphrasie Lamontagne qui s'y sont installés en 1859, et un sur la famille de Simon Lamontagne et Marie Madeleine Legendre, qui y arrivée plus tôt, vers 1845.
C'était pour moi très satisfaisant et significatif de participer ainsi à la célébration de l'établissement de Saint-Fortunat, même si à distance en cette période de fermeture des frontières entre le deux pays à cause de la pandémie. Je tiens à remercier chaleureusement Charles de m'avoir fait participer à la célébration.
L’album est, bien sûr, entièrement en français, mais j'ai également posté ici une traduction anglaise dans le blog. Bientôt, je posterai les versions française et anglaise de l'article de la famille Lamontagne.
Comme pour la plupart des articles du blog, j'ai reçu l'aide de plusieurs cousines en écrivant des articles dans l’album. Anita Demers Olko de Lewiston, Maine, m'a aidé avec des informations généalogiques et de vieilles photographies. De plus, j'ai reçu l'aide de nos cousines Jeanne d'Arc et Cécile Leblanc, qui vivent maintenant à Victoriaville, Québec, mais qui sont nées et ont grandi sur une ferme à Saint-Fortunat dans les années 1930, 1940 et du plus. Depuis plus de cinq ans, Jeanne d'Arc et Cécile m'ont fait partager leur connaissance de l'histoire familiale et de l'histoire de la ville et de la paroisse de Saint-Fortunat que j'ai intégrée dans de nombreux articles du blog. Elles ont également contribué à améliorer presque tout le texte français du blog (et les articles d'album du 150e anniversaire) depuis on se rencontre pour la première fois en 2016.
Anita, Jeanne d'Arc, Cécile et moi sommes liés par le patriarche et la matriarche de la famille Demers qui s'est installée à Saint-Fortunat en 1859, Damase Demers et Euphrasie Lamontagne. Jeanne d'Arc et Cécile, qui sont les deux sœurs, sont les arrière-petites-filles de Damase et Euphrasie, je suis un arrière-arrière-petit-fils, et Anita est une arrière-arrière-arrière-petite-fille. Bien que les relations familiales de nous quatre soient plutôt éloignées, nous avons noué des amitiés étroites au cours des cinq dernières années en travaillant sur des projets de recherche sur notre famille, notamment des visites chez les deux sœurs de Victoriaville et de Saint-Fortunat.
Enfin, des cousines encore plus éloignées - et amies, aussi - Suzanne Demers et Johanne Demers, ont fourni une aide précieuse pour les textes français des articles d'album. Suzanne et Johanne sont des membres très actives de l'Association des familles Demers, Inc., basée à Québec, et sont membres de son conseil d'administration. Je les remercie toutes, Anita, Jeanne d'Arc, Cécile, Suzanne et Johanne, pour leur aide et leurs encouragements dans ma quête pour en savoir plus sur l'histoire québécoise de la famille.
Dennis Doiron, Gardiner, Maine
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La famille Demers du chemin du 6e rang
Le premier maire de Saint-Fortunat, Télesphore Demers, devenu âgé, disait souvent à ses petits-enfants que son père Damase fut le premier canadien à abattre des arbres à la hache sur les lopins de terres familiales sur les lots 4 et 5 du 6e rang et le lot 4 sur le 5e du chemin du 6e rang. Certains de ces champs que Damase et d'autres membres de la grande famille Demers ont défrichés à partir de 1859 sont encore visibles aujourd'hui, mais pas un seul descendant de la famille reste-là aujourd'hui. Qui était cette famille et qu'est-ce qu'elle est devenue?
Mon père a vendu sa ferme pour s'installer à Saint-Julien-de-Wolfestown dans les Cantons-de-l'Est. Elle était à trois milles dans la forêt, à cinq milles sans route, à neuf milles des magasins de Saint-Ferdinand-d’Halifax et à six milles de la chapelle de Saint-Julien. Le prêtre d'Halifax se rendait en mission à Saint-Julien toutes les deux semaines.
Damase et Euphrasie ont inspiré d'autres membres de la famille Demers à les suivre jusqu'au chemin du 6e rang et sont ainsi devenus le patriarche et la matriarche d'une grande famille élargie. Il s'agissait en plus d’Hilaire Aubin, leurs autres neveux Honoré et Évangéliste (fils de Germain Demers), et Barthélemy Aubin (comme son frère Hilaire, un beau-fils par alliance de Germain). Presque tous les membres en dessous de la jeune génération de Demers cultivaient leurs propres terres et élevaient leurs familles au Chemin du 6e rang dans les années 1860, 1870, ou 1880.