A family history blog in French and English

Sanford-Springvale, Maine, Railroad Station, early 1900s. Collections of the Sanford-Springvale Historical Society.

Glossaire de Mots et Expressions



Qui M’Interesse dans les Livres de Notes de Voyage
d’Odelie Demers et de Télésphore Demers

Abréviations et Titres courts:

Bélisle 1957 - L.A. Bélisle, compiler. Dictionnaire Bélisle de la Langue Française au Canada. (1957 (3rd ed.)
Dagenais 1967 - G. Dagenais, Dictionaire des Difficultés de la Langue Française au Canada. Éditions pedagogia, Inc. (1967 Québec - Montréal).
Dagenais 1984 - G. Dagenais, Dict. des Difficultés de la Langue Française au Canada. Les Éditions Françaises, Inc. (1984 Boucherville, Québec).
OD - Le Livre de Notes de Voyage d’Odelie Demers
TD - Le Livre de Notes de Voyage de Télesphore Demers

Mots et Expressions

acres
[Bélisle 1957 - n.f. « [L]’acre canadienne équivaut exactement à 40.0467 acres métrique. »]
« Il a dix acres de terre sur quatorze de profondeur, terre bien planche. » TD 66.


appartement
[canadianism, Bélisle 1957 : n.m. « Chambre, pièce: nous avons un logement de six appartements. » Mais voir Dagenais 37 : « Il ne faut pas employer appartement au sens de “ pièce “ . . . . On ne doit pas dire un logement de cinq appartements . . . . [O]n dit un appartement de cinq pièces. »]
« Après avoir fait la visite de tous les appartements, nous nous sommes remis en route pour se rendre chez mon oncle. » OD 55-56.
« Tout le personnel de la maison est couché à la grange et dans le grenier du hangar vu que les appartements de la maison ne sont pas faits. » TD 41.


arpents
[Bélisle 1957 : n.m. « Au Canada un arpent de longueur vaut 191.828 pieds anglais. Un arpent carré contient 36,802 pieds carré anglais et correspond à 0.8448 d’acre. »]
« Pierre me fait visiter sa terre et sa sucrerie, qui est bien bâtie et qui n’est seulement à huit arpents de la maison. » TD 71.
« Il me fait visiter sa terre qui est bien belle. Il a huit arpents de patates d’ensemencés et plusieurs arpents de seigles. » TD 52.


atout
[Bélisle 1957 : n.m. [1] « Carte de la couleur qui l'emporte sur les autres . . . . Dans la langue toute à fait populaire, un coup, un malheur: il a reçu un fameux atout. » [2] « Charmes, qualities : c’est une femme qui a des atouts. »]
« Quand l’ « atout » forçait trop, je leur passais un peu « d’étoffe » du Canada qui est confortable pour rincer la « dalle du cou ». »  TD 121.
« Voilà en un mot, la description de nos beaux atouts pour le Dimanche matin. » OD 63.


attelage, atteler
[Bélisle 1957 : n.m. attelage, canadianisme « Harnais : mettre l'attelage sur un cheval. » ] la bête s’atteler: un bel attelage. » ; atteler v.a. « Harnacher une bête de somme : attelle le poulain. »]
« J’ai vu ici un attelage de l’ancien monde, un boeuf avec un cheval sur la faucheuse. » TD 40.
« Nous avons vu un pauvre vieux garçon en voiture « originale » fabriquée à la manufacture du “ grand-père Adam ” traîné par un boeuf attelé comme un cheval. » TD 14.


avant-midi
[LaRouse, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/avant-midi/6988 : en Belgique et au Québec, nm/nf « la matinée »].
« Le temps était si beau et l’eau si calme que nous y passâmes une partie de l’avant-midi. » OD 34.
« Dans l’avant-midi, j’ai rencontré M. Olivier à la fromagerie. » TD 32.

baisseur
[canadianism, Bélisle 1957 : n.f. « Dépression de terrain, fondrière: le foin est très beau dans cette baisseur. »]
“Nous voyons baisseurs et côteaux et quelques petits plateaux de jeune bois ici et là.” TD 28.

balancine
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Bae lançoire, escarpolette » ; voir aussi, balançoire, et balanciner (canadianisme : « Se balanciner sur une balançoire ou une escarpolette : les enfants se balancinent à côté des bâtiments. ») Voir Dagenais 1984, balançoire.]
« Après souper, Hilaire et Fortunat sont allés préparer une balancine et nous invitèrent d’aller l'essayer. » OD 59.  
« Après souper, nous allons prendre la fraîche quelques temps dans la balancine. » TD 37.

balise
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Petit arbre coupé et placé, l’hiver, de chaque côté d'une route pour en indiquer le passage ; Tout petit arbre coupé et planté  temporairement le long des rues comme ornementation les jours de fête : baliser les rues pour la Saint-Jean-Baptiste. »]
« À dix heures et vingt minute[s], je terminer mon ouvrage au bardeau et nous commençons les préparatifs pour la procession - décoration, sapin et balises. » TD 18.

banc
[Bélisle 1957 : n.m. « Long siège pour s’asseoir. . . . Banc d’eglise, siège où une famille a le droit de se placer. »
« Il fait beau, mais les nuits sont fraîches. J'oubliais de dire que j’ai entendu la messe dans le premier banc que j’ai occupé à Saint-Fortunat. » TD 80.

baptistaire
[Bélisle 1957 : n.m. « Le baptistaire, l’extrait du registre, la date  d’un baptême. »]
« En passant au presbytère, j’y suis arrêté pour mon baptistère. » TD 43-45.

barbe, faire la
[Bélisle 1957: n.f. « Fig. et pop.  Faire la barbe de quelqu’un, avoir l'avantage sur lui ». Voir aussi, Expressio.fr http://www.expressio.fr/expressions/faire-la-barbe-a-quelqu-un.php, « Faire la barbe quelqu'un), expression française en désuetude: Se moquer (de quelqu'un), le narguer. L'emporter, avoir l'avantage (sur quelqu'un). »]
« On se fait la barbe, ensuite nous partons pour aller rendre visite au grand-père Guay. » TD 66.

bâtisse, en bâtisse
[canadianisme, Bélisle 1957, bâtisse : « Édifices, maison, bâtiment: une vieille bâtisse; les bâtisses du parlement, le palais législatifs. » en batisse : [On ne trouve pas une définition.]
« Toute la ville est illuminée, la bâtisse du parlement n’est qu’une
luminaire. » TD 47.
« Il est en bâtisse [en train de bâtir ?] d’une grosse grange. Je suis allé les visiter à  l’ouvrage. » TD 34.

batture
[canadianisme, Bélisle 1957 :  n.f. « Partie du rivage qui assèche à marée
basse. »]
« À deux heures [de l’]après-midi, nous sommes allés prendre une marche sur la grève. Sa batture a plus d’un mille de long. » TD 37.

bibitte, bebitte
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Être en bebitte, être fâché, mécontent. »]
« On fait de vilaine affaire qui se nomme en Canada “Bibitte”. » TD 83.

billots
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Bois en grume, tronçon de bois non équarri  . . . . »]  
« Il est allé approcher des billots au moulin à scie avec ses deux garçons. » TD 84.    

blé d’inde
[(Botanique) (Québec) Wictionnaire, https://fr.wiktionary.org : « maïs » ; Dagenais 1984 76-77 : « Il n’y a aucune faute à dire blé d'Inde au lieu de maïs dans la langage familier, mais il faut écrire maïs. »]
« En laissant la station á Hollis Center, nous avons contemplé unmagnifique champ de blé d’inde décoré du plus beau fantôme, travaillé suivant l’ancienne coutume canadienne  . . . . » OD 2.
« Après quoi, on nous sert un dîner de choix: soupe aux pois, galette de sarrasin, blé d’inde bouilli, et patates cuites avec la pelure. Après dîner, nous travaillons aux patates jusqu'à trois heures. » TD 92.
        
bloc
[anglicisme, de « appartment block » : grand bâtiment de pièces.]
« Le revenue de leur bloc leur donne cinquante piastres par mois. ».  TD 103.

bluet, bleuet
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Airelle ; petites baies bleues très sucrées, qui poussent par grappes sur un arbuste croissent dans les savanes : un pâte aux bluets: aller aux bluets. - On dit et on prononce souvent beluet. »]
« Je suis allé manger des bluets, des framboises et des cerises à grappe. »  TD 65.     

bocage
[Bélisle 1957 : n.m. « Petit bois, lieu ombragé. »]
« Nous prenons le déjeuner chez Alfred. À onze heures, nous partons pour un pique-nique dans un bocage cyprès. »  TD 77.

boucane
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Fumée, vapeur d’eau. »]  
« La boucane est assez épaisse que nous ne voyons pas d’une concession à l’autre. » TD 87.  

boucaneux
[Québec, Wiktionnaire, https://fr.wiktionary.org/wiki/boucaneux. adj,                    « brumeaux».]
« Il fait beau soleil mais le temps est boucaneux. » TD 41.

boucher
[Bélisle 1957 : v.a., « Fermer un couveture, un passage. »]
« Une vingtaine hommes sont occupés à garder le feu qui est près de boucher le chemin. » TD 89.

bouquet, spiritual
[Dictionnaire Sensagent http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/BOUQUET%20SPIRITUEL/fr-fr/.: n.m. « Dans la religion catholique romaine, carte indiquant que son expéditeur a pratiqué des actes de dévotion pour le compte de qqn. »]
« Mais, quel nom lui donner? Ce n'était pas un bouquet spirituel. »  OD 36.

bredouille
[Bélisle 1957 : n.f « fig. avoir fait une démarche sans succès, et en parlant des chasseurs, n'avoir rien tué. »]
« Après souper, nous voulons se dédommager sur un autre bord. Nous sommes allés à la chasse aux chevreuils, mais “ Bredouille ”, comme tantôt faut retourner les mains vides. » TD 22-23.

bûcher
[canadianisme, Bélisle 1957 :  n.f. « Endroit où l'on débite le bois. »]
« Nous voyons de grand brûlés dans des vieux bûchers. » TD 99-100.

brûlé
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Brûlis, portion de forêt incendiée: aller aux fruitages dans un brûlé. »]
« Nous voyons des gens occupés à nettoyer de ces brûlés. » TD 100.

brunante
[canadianisme, Bélisle 1957: n.f. « À la brunante, vers la brunante, au déclin du jour, à la brune. »]
« Après souper, Hilaire et Fortunat sont allés préparer une balancine et nous invitèrent d’aller l'essayer.  Nous avons trouvé qu’elle fonctionnait à merveille mais comme la brunante s'avançait rapidement, il nous a fallu retourner à la maison. » OD 59-60.

cabinets d’aisance
[Bélisle 1957 : n.m. « Cabinets d’aisances ou absol. cabinet, lieu destiné aux besoins naturels. »]
« Le beau pays du Lac Saint-Jean est agréable à visiter, mais je trouve que les “ cabinets d’aisance ” ne sont pas confortable. Ils sont installés en arrière des granges, à la belle étoile, ayant pour toutes couvertures “ le beau ciel bleu ”. » TD 13.

caler
[Bélisle 1957: v.n. « . . . se dit de l’enfoncement d’un bâtiment dans l’eau. »]
« En traversant la rivière Sainte-Julie, ils ont vu le bâtiment le “ Maine ” qui avait été calé à Cuba par les Espagnoles. Ils voyaient encore les mâts et même les matelots qui étaient encore en mer. »  OD 12.

caméra
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. ou f. « Appareil photographique. . . . En France, ce mot désigne spécifiquement un appareil de prises de vues cinématographiques. »]
« J’aurais bien aimé avoir un “ caméra ”  pour en poser la photographie, mais tout de même, je vais toujours vous faire la description du clocher . . . . » OD 41.

camp
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Chalet, habitation rustique sise au bord de la mer, d'un lac, dans la forêt: il passe ses fins de la semaine à son camp du lac Ferré. »]
« Une compagnie possède un “ camp ” de terrain tout divisé par lot auprès d’un lac et seulement à un mille des chars électriques. »  TD 17.

canot
[Bélisle 1957 : n.m. « Petit bateau non ponté : canot de sauvage, canot de plaisance. »] Voir aussi Dagenais 1984, dans l'entrée chaloupe (« Une “ embarcation légère de plaisance ou de pêche qui se manoeuvre à l'aviron, à la voile ou avec un moteur “ est un canot.) ».
« Il n’y a pas de canots et peu de poissons. » TD 23.

canter
[canadianisme: Bélisle 1957 : v.a. « Incliner, pencher : un poteau qui cante ; canter une cruche. »]
« Les billots partent de l’eau et se rendent dans la scie sans que personne y touche. Ils sont cantés par machine. » TD 108.

cavalier
[canadianisme: Bélisle 1957 : n.m. « Amoureux : sortir avec son cavalier, en parlant d’une jeune fille, sortir avec son amoureux, avec le jeune homme qui la courtise. »]
« Ils regardaient à toutes les stations voir s’ils ne verraient pas de demoiselles se promener avec leurs cavaliers sur les parapets comme “ leurs mères leur contaient ” qu’elles se promenaient lorsqu’elles étaient filles avec “ leurs cavaliers ”. » OD 10.

cent
[anglicisme et canadianisme, Bélisle 1957 : anglicisme, n.m. « Monnai du Canada et des États-Unis, valant la centième partie d'un dollar. » canadianisme, n.f. « Populairement, au Canada, ce mot est toujours du féminin: une cent (prononcé cenne). »]
« Encore un voyage de cinq cents. À sept heures, nous sommes de retour à la maison. » TD 22.

centin
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Cent, centième partie du dollar : centin a été longtemps le nom officiel de notre sous. »]
«  À l’hôtel, on nous a servi un très bon dîner pour vingt-cinq centins et je paye deux piastres pour nous faire conduire chez Pierre Plourde. » TD 99.

central office
[anglicisme: office centrale, voir « office » au-dessous]
« Après avoir échangé quelques mots, nous nous sommes embarquées de nouveau pour se rendre à la central office où il nous y fallait se procurer des tiquets. » OD 3.

Centre Station
[anglicisme: une gare du train central].
“Il est deux heures dans vingt minutes et il nous faut attendre une heure pour se rendre à la Centre Station à Portland.” OD 3.   

cerises à grappe
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « cerisier de virginie »].
« À quatre heures de l’après-midi, nous allons aux cerises sur les équarts du ruisseau. » TD 62.
« Je suis allé manger des bleuets, des framboises et des cerises à grappe. » TD page 65.

chaloupe
[Bélisle 1957 : n.f. « Petit bâtiment à moteur, à voile or à rames, non ponté, que l'on emmène pour le service d'un grand vaisseau. » Voir aussi Dagenais 1984, chaloupe. « Dire chaloupe au lieu de canot, ou de barque, ou de bateau, c'est commettre une faute. » « Une “ embarcation légère de plaisance ou de pêche qui se manoeuvre à l'aviron, à la voile ou avec un moteur “ est un canot. »]
« De là, elles sont allées faire un tour de chaloupe sur le lac Drolet. » OD 29.
« À six heures et trente minutes, nous faisons le tour de l'île en chaloupe. » TD 75.

Champagne Canadien
[apparement une expression en plaisantant pour whiskey ou autre alcool]
« Après dîner, nous avons pris un verre de “ Champagne Canadien ”. » TD 62.

champêtre
[Bélisle 1957 : adj. « Qui appartient, qui a rapport aux champs; qui est dans les champs, loin des villes . . . . »]
« Après s’être procuré dans un magasin les provisions voulues pour notre dîner, nous nous sommes rendus dans un petit bois avoisinant pour prendre notre dînerchampêtre “, [un] vrai pique-nique. » TD 28.

Champlainville
[autrefois, le secteur de Place Royal et ses environs à la baisse ville de Québec]
« À six heures et quinze minutes, nous retournons chez mon oncle Belanger à Champlainville. » TD 47.

chantier
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Exploitation forestière  ; action d'exploiter une forêt ; lieu où l’on pratique la coupe du bois dans un forêt . . . . »]
« Nous avons discuté trois sujets : la culture, les chantiers, et les chemins doubles. » TD 58.

char, char électrique
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Voiture de chemin de fer, wagon, voiture . . .  les chars électriques, les tramways . . . . » Voir aussi Dagenais, dans l'entrée char : « Voiture est le terme générique à employer pour tout véhicule automobile ou à traction animale terrestre servant au transport des personnes. »]
« Elle nous adressa seulement que quelques paroles pour nous souhaiter un heureux voyage, et de là nous nous sommes embarquées dans les chars électriques. » OD 1.
« Nous sommes arrivés à Québec à midi. Tous les chars sont encombrés de passagers. » TD 46

charroyeurs
[Bélisle 1957 : n.m. « Celui qui charroie. » Voir charroyer, v.a. « Transporter sur les chariots ou charrettes. »]
« Nous voyons passer les charroyeurs de lait à la fromagerie. » TD 56.

chaudronnée,  chaudronne,
[canadianismes, Bélisle 1957 : chaudronnée n.f : « Ce que contient un chaudron. » ;  chaudronne n.f. :  « Petit chaudron pour la cuisine: frotter la chaudronne à la laine d’acier ; ] Voir aussi Dagenais 1984 258, chaudière dans l'entrée fournaise.]
« Ma tante nous prépara une bonne chaudronnée de bouillie qui fut avalée en un clin d’oeil. » OD 59.

checker, chéquer, et check, chèque
[canadianismes, Bélisle 1957 : checker ou chéquer, n.m. « Enregistrer: faire checquer ses bagages. » ; check ou chèquage, n.m. « Check de bagage, ticket. »]
« Moi, je fis le trajet à pied accompagné d’Edouard Lambert, mais ayant arrivé un peu tard, je n’eus pas le temps de faire chéquer mon bagage. Je laissai mes chèques à Joseph Lambert qui me les expédia à Richmond par le train de quatre heures de l’après-midi. » TD 4.

chède, voir shed au-dessous
[anglicisme, La Parulure.com : http://www.laparlure.com/terme/shed-ou-chede/- :  chède ou shed : « designe aussi un hangar, qui était relié au logement par une passerelles, ou l'on mettait tu ce qui nous servait pas. »]
« Je pose du bardeau sur une chède à bois. » TD 16.

cinq cents, à
[Québec, Wiktionaire (https://fr.wiktionary.org/wiki/%C3%A0_cinq_cennes) : locution adjectivale : « De cenne, prononciation populaire de cent (“ centième de dollar “). Cinq cents n’ayant vraiment pas une grande valeur, à cinq cennes signifie “ qui ne vaut pas cher “. »]
« Encore un voyage de cinq cents. À sept heures, nous sommes de retour à la maison. » TD 22.

clairance
[voir le mot anglais clearance; voir aussi clairière Bélisle 1957 : « Partie de forêt qui est dégarnie d’arbres. »]
« Je vois partout des clairances en bon ordre. Les terres ont changées de moitié dans le voisinage. » TD 59.
« À neuf heures et trente minutes du matin, nous partons pour aller rendre visite à M. Fréchette de la clairance. » TD 63.
[À propos de la deuxième phrase au-dessus, dans le livre de Eric Vaillancourt, Histoire de Saint-Fortunat 53 (2013), il explique que pendant longtemps le rang VIII appellerait « la clairance », parce qu'il était la première partie de la paroisse à avoir été largement défrichée.]

coller
[Bélisle 1957 :  « Joindre avec de la colle. Appliquer une chose contre une autre. Fig. Coller des enfants sur les livres. »]
« Il travaille toujours pour se remarier. Il a une veuve à Lewiston[, Maine] en vue. Elle a trois garçons et une petite fortune. Depuis six mois qu’il rôde autour et lui parle de mariage, mais ça [ne] « colle » pas vite.  » TD 107.

colon
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Défricheur, premier occupant d’une terre de colonisation. »]
« Nous assistons à la fermeture des quarante heures. Au sortir de l’église, j’ai pressé la main d’un vieux colon, M. Paquette, né à Saint-Étienne. C’est un voyageur et un grand parleur. » TD 16.

comble ; comble, de fond en
[Bélisle 1957 : comble : n.m. « Construction couronnant le sommet d'un édifice. » loc. adv. de fond en comble, « Entièrement. »]
« Je suis allé visiter la place de notre première maison bâtie en mille huit cent cinquante-neuf et dont le feu a détruit de fond en comble en mille huit cent soixante et six. » TD 59.

comté
[Wordreference, http://www.wordreference.com n.m. : division administrative. Mais voir Dagenais 1984 dans l’entrée comté : « Au Canada, au Québec en particulière, les counties ne sont pas des divisions administratives. »]
« M. Lizotte s’intéressa pour nous autres, il envoya un télégramme à Cumberland Mills de nous envoyer notre valise à Saint-Samuel, Comté-de-Beauce, [maintenant Lac-Drolet, La Municipalité régionale de Comté du Granit] où nous devions se rendre après avoir été à Sainte-Anne-de-Beaupré. » OD 5.
« Les députés du Comté, ainsi que M. Champoux, nous faisait l’honneur de leur présence. » TD 98.

concession
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Partie d'une municipalité situé loin du village, ils demeurent dans la concession du septième rang. » ]
« La boucane est assez épaisse que nous ne voyons pas d’une concession à l’autre. » TD 87.

corps d'indienne
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. corps : « Gilet de flanelle, de laine ou de coton (ouaté or tricoté), sorte de camisole qu'on porte le plus souvent sur le peau ; complément de la caleçon, comme vêtement de dessous: un corps de coton ouaté. » indienne : « Étoffe de coton peinte qui se fait aux Inde . . . . Étoffe de même genre fabriquées en Europe. »]
“Nos beaux corps d’indienne qu’on avait très bien lavés et repassés le samedi et que le soleil avait rendu presque blanc, . . . .” OD 63.

cottage
[anglicisme, Bélisle 1957: n.m. « Petite maison de la campagne de la simplicité rustique, mais élégante. »]
« Nous marchons sur de la bonne longueur de chemin occupé par des résidences d’été appartenant à des Américains probablement. Nous ne voyons que des noms anglais inscrits sur les “cottages”. » TD 27.

croûte
[canadianisme, Bélisle 1957 : « Dosse, la première ou la dernière des planches qu'on obtient en débitent un tronc d'arbre, et dont la face extérieure est garnie d'écorce: scier, corder, vendre de croûtes. »]
« À une heure [de l']après-midi, nous allons au moulin à scie débiter des croûtes pour du bois de poêle. » TD 17.

cultivateur
[Bélisle 1957 : n.m. « Celui qui cultive la terre ou un certain produit de la terre . . . . »]
« Nous avons parlé de tout à qui intéresse les cultivateurs. » TD 65.

culture
[Bélisle 1957 : n.f. « Travail de la terre, ensemble des opérations propres à obtenir du sol les végétaux dont l’homme et des animaux domestiques ont besoin. »]
« Nous avons discuté trois sujets: la culture, les chantiers, et les chemins doubles. »  TD 58.

dalle, dalle du cou
[dalle, canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Canal qui amène l’eau à la roue à aubes d'un moulin. Auget et tuyaux qui servent à recevoir les eaux pluviales du toit d'un édifice et à les conduire jusqu'au sol. » dalle du coup, expression d'Anjou. A. J. Verrier, R. Onillon. 1908. Glossaire Étymologique et Historique des Patois et des Parlers de l´Anjou, Vol. 1. 1908. https://books.google.com/books] : « fig. s’arrouser, se rincer la dalle du cou -- boire un coup, syn. de Goulot. »]
« Plusieurs se sont rincé la “dalle du cou” à bon marché. » TD 9-10.

débarquer [voir au-dessous embarquer.]
« Mais à notre grand désappointement, ils nous ont fait débarquer à la petite Portland et Rochester Station tout en nous informant qu’il nous faudrait attendre jusqu'à huit heures du soir. » OD 3.
« À neuf heures du soir, leur fille, Mme Royer, arrive avec ses enfants de Sawyerville. Elle se sauve du feu. Il y a aussi plusieurs familles de Mégantic qui débarquent ici [pour] peur du feu. » TD 101.

débiter
[Bélisle 1957 : v.a. « Débiter le bois, le couper en longueur, après avoir refendu les pièces : débiter le bois en planches, en poutres, en cerceaux. »]
« À une heure [de l’]après-midi, nous allons au moulin à scie débiter des croûtes pour du bois de poêle. » TD 17.

déclination
[Bélisle 1957 : n.m. « Action de décliner. » (décliner : « S'écarter en un sens ou en autre d’un point fixé, d’une ligne fixe. »]
« Narcisse est occupé à arracher des grosses pierres avec une machine traînée par deux paires de boeufs. Il lui faut ajouter une paire de chevaux pour les rendre déclination. » TD 82.

décompter
[canadianisme, Bélisle 1957 : v.a. « Compter pour mourant: décompter un malade, en désespérer. »]
« Sa jeune fille âgée d’une dizaine d'années était dangereusement malade même décomptée de tous [les] médecins. » OD 23-24.

dédommager
[Bélisle 1957 : v.a. : « Indemniser d'un dommage souffert. »
« Après souper, nous voulons se dédommager sur un autre bord. Nous sommes allés à la chasse aux chevreuils, mais “ Bredouille ”, comme tantôt faut retourner les mains vides. » TD 22-23.

déjeuner
[Belg, Swiss, Québec, WordReference.com : n.m « repas du matin. » ; Bélisle 1957 : déjeuner ou déjeuné : « Le repas du matin. . . . . Déjeuner, désignant le repas du midi s'emploie en Europe et, au Canada, lorsquíl s'agit d´ún repas d’ápparat. »]
« Mais voyant qu’il était une heure assez avancée, nous avon décidé de se lever. Après avoir pris notre déjeuner, je me mis à l’oeuvre pour écrire à mes parents comme je leur avais promis. » OD 54.
« Nous prenons le déjeuner chez Alfred. À onze heures, nous partons pour un pique-nique . . . . » TD 77.

dépôt
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m « Gare de chemin de fer; le train arrivait justement au dépôt. »]
« Étant un peu étrangère, nous nous sommes rendues au grand dépôt et, voyant que ce n’était pas à la station Charlevoix, nous nous sommes mises à en faire la recherche. » OD 17.
« Nous sommes arrêtés vingt minutes au dépôt pour le dîner. » TD 9.

dîner
[Belg, Swiss, Québec, WordReference.com : n.m « repas du midi. » ; Bélisle 1957 : « Repas qui se faisait autrefois et qui à la campagne et dans certaines villes se fait encore vers midi. »]
« Après quoi, nous nous rendîmes à l'hôtel Saint-Louis où nous nous fîmes servir un dîner qui était bien mérité vue que nous commençions à être un peu accablée par la fatigue du voyage. » OD 16.
« Il me conduit partout et je pris le dîner dans la maison que mon vieux père occupait au moment de son départ de Saint-Agapit. » TD 51.

djob, voir job au-dessous
« C’est une dure djob. » TD 86.

embarquer
[canadianisme, Bélisle 1957 : v.n. « Monter: embarquer sur la cloture, sur un voyage de foin, sur un cheval. » ; Dagenais 1984 215 : « Les mots embarquer et débarquer partout employés au Canada pour dire monter et descendre montrent jusqu'à quel point le vocabulaire maritime y a marqué le langage populaire . . . . » ].
« Elle nous adressa seulement que quelques paroles pour nous souhaiter un heureux voyage et, de là, nous nous sommes embarquées dans les chars electrics. » OD 1.
« À cinq heures de l’après-midi, Télesphore nous attend au quai en voiture où nous devons nous embarquer pour La-Doré, lieu de sa résidence. » TD 10.

emboucané
[Wiktionaire.com, https://fr.wiktionary.org/wiki/emboucaner : adj. « S’obscurcir ou se couvrir, en parlant du ciel. » Voir boucane au-dessus]
« Le temps est bien emboucané et il y a une forte odeur de boucane aussi. » TD 87.

encan
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Vente publique à l’enchères. »]
« Après la messe, deux encans sont criés pour cette semaine. » TD 96.


engin

[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Moteur : un engin a gasoline. Machine à vapeur . . . Locomotive : un engin Diesel, du Canadien National. On dit aussi ingin et engeun. »]
« M. Couture à la charge des engins dans la cour des Q.R.R. »  TD 103.


engraisser

[Bélisle 1957 : v.n. « Devenir gras, prendre de l'embonpoint. » (embonpoint : n.m. « Bon état du corps ; se dit surtout des personnes un peu graisses . . . . »)]
« Tout nous font le compliment que nous avons engraissée à notre voyage, . . . . » TD 121.


équart

[aucun d’autorité trouvé pour ce mot, mas voir Bélisle 1957 équarrissage : n.m. « État de ce qui est équarri. » Équarrir v.a. « Tailler à angle droit. »  ]
« À quatre heures de l’après-midi, nous allons aux cerises sur les équarts du ruisseau. » TD 62.



étoffe

[Bélisle 1957 : n.f. « Fig. Matière, matérieux . . . . »
« Quand l’ “ atout ” forçait trop, je leur passais un peu “ d’étoffe ” du Canada qui est confortable pour rincer la “ dalle du cou ”. »  TD 121.


fabrique

[Bélisle 1957 : n.f. « Boutique, établissement, où l'on transforme par des procédés mécaniques les matières premières en produits de consommation : une fabrique de corsets, de conserves. »
« Après souper, il était six heures du soir, nous avons travaillé au trottoir de la fabrique. » TD 12.
« Ce matin la fabrique de papier, le National, qui employait six cents personnes, a ouvert ses portes après une grève de deux mois. » TD 109.

façon

[Bélisle 1957 : n.f. « Soin, attention, circonspection . . . »]
« Mais, malgré leur belle façon et leurs magnifiques histoires, nous n’avons pas voulu entamer de conversation avec eux autres, trouvant leur jeu un peu fort. » OD 10.

« Ce n’est pas drôle, elle n’a pas de façon quand elle perd. » TD 109.


fameux, fameuse
[Bélisle 1957 : adj. « Dans la langue populaire, excellent, admirable : c’est fameux ! »]
« Delienne nous prépare une excellente poêlée d’esturgeon que fut goûté pour la première fois, suivi d’une fameuse « pouding » aux fraises. »  TD 34.

faucher, faucheuse
[Bélisle 1957 : faucher v.a. « Couper les foins, la moisson avec la faux . . . . ».
faucheuse n.f. « Machine agricole pour couper les foins et les céréales,
actionnée par des chevaux ou un tracteur. »]
« Joseph Dubuc commence à faucher ce matin avec des boeufs sur la faucheuse. Il y a bien peu de foin ici. »  TD 37.
« J’ai vu ici un attelage de l’ancien monde, un boeuf avec un cheval sur la faucheuse. » TD 40.

feu
[Bélisle 1957 : adj. « Défunt, défunte. »]
« À onze heures du matin, nous allons rendre visite à Joseph Laitres qui occupe la maison de feu Paul Vermette. » TD 80.

filer
[Bélisle 1957 : v.a. « Être lâché, en parlant d'une manoeuvre, d'une
corde. »]
« Plusieurs sont venus dans l’après-midi. Ils avaient toute la tète un peu réchauffé de whiskey du Canada, de sorte que ça « filait » pour parler de politique. » TD 68.

fin, fine
[canadianisme, Dictionaire Québecois, http://www.dictionnaire-quebecois.com/definitions-f.html :  « Sorti de son contexte significatif habituel, cet adjectif caractérise, dans le langage québécois, la nature gentille et aimable d'une personne (ex. : il est tellement fin, c'est-à-dire il est tellement gentil). »
« Elle était en visite chez ses parents avec sa petite fille Appoline qui est toujours bien fine. »  OD 52.

forte
[Belisle 1957 : adj. « fort, [f]orte . . . . terre forte, terre grasse tenace et difficile à labourer. »
« Ici, la terre est forte [et] le terrain est bien planche. » TD 31.

fraîche
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Frais : prendre la fraîche sous un arbre, au bord de l'eau ; ne reste pas trop longtemps dehors, parce que tu peux prendre de la fraîche et attraper du mal. »]
« Après souper, nous allons prendre la fraîche quelques temps dans la balancine. » TD 37.

frais  
[Bélisle 1957 : adj. « Qui a un certain air de jeunesse et de vigueur : un veillard encore frais. »]
« Mon oncle a quatre vingt-cinq ans. Il est encore bien frais mais un peu sourd. » TD 102.

froissée
[Bélisle 1957 : v.a. se froisser, « fig. Offenser : choquer. ».]
« En attendant l’heure du départ, nous nous sommes occupées à parler toutes les deux de notre voyage au Canada, tout en racontant nos aventures chacune de notre côté, mais toujours bien froissée de ne pas avoir eu notre valise pendant notre séjour au Canada. »  OD 69.

galerie

[Bélisle 1957 : n.f. « Lieu d’une maison qui est couvert et qui est propre de la promenade. »]
« Après être retourné à l’hôtel, je fumai ma pipe sur la galerie en attendant l’heure du coucher. » TD 6.



garçon (premier sens)

[Bélisle 1957 : n.m. « Enfant male. Famil. Il se dit pour fils . . . . Famil. Un jeune homme, un homme. » Dagenais 1984 266 : « [C]e n’est que dans le langage très familière que le mot s'emploie comme synonyme de fils . . . . On ne doit jamais écrire mon garçon au lieu de mon fils. »]
« Delienne a une vraie petite maison de ville. J’ai son petit garçon qui me tient compagnie. » TD 31.
« Le petit garçon est malade. » TD 80.
« [J]e me rends à la boutique de barbier occupé[e] par un des garçons de Jules Fortier de Sainte-Hélène-de-Chester, chez qui me fais raser. »  TD 113.



garçon (deuxième sens)

[Bélisle 1957 : « Celui qui demeure dans le célibat. »]

« Je parle avec Orelle Laventure, qui est toujours vieux garçon et bien toujours le même. » TD 86.



groceries

[mot anglais, articles d'épicerie, provisions.]
« Après avoir visité le joli village de Sainte-Anne, nous nous sommes embarqués à trois [heures] de l’après-midi pour Saint-Roch[-des-Aulnaies] rendre visite à M. George Lizotte, marchand de groceries de Sanford, mais, dont la résidence privée est à Saint-Roch. » TD 29



guenilles

[Bélisle 1957 : n.f. « Haillon, chiffon. Par extens. et surtout en plur. Toutes sortes de hardes vieilles et usées. . . . On dit guénille au Canada. »]


« Il nous faut commencer à ramasser nos guenilles et faire nos malles si nous voulons déménager cet après-midi. » TD 39.

habitant, ante

[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. et f. « Paysan, cultivateur. Ironiquement : rustre : ne fais pas l'habitant, ne fais pas le rustaud. »]
« Il a une belle terre et tout ce qui lui est nécessaire pour être bon habitant. » TD 54.

hangar

[Bélisle 1957 : n.m. « Remise ouverte de différents côtés, destinée à abriter les chariots, les instruments de labourage, les outils, etc. [Canadianisme] Bâtiment fermé où l’on garde le bois de chauffage. Voir aussi Dagenais 1984  dans l’entrée hangar. »
« Tout le personnel de la maison est couché à la grange et dans le grenier du hangar vu que les appartements de la maison ne sont pas faits. » TD 41.


heure, de bonne
[Bélisle 1957 : n.f. « au matin. Par extens. De bonne heure, tôt, par opposition à tard.]
« De bonne heure lundi matin, nous nous sommes mises à l'oeuvre pour faire nos préparatifs pour se mettre en route pour Dorset. » OD 42.
« Après le retourné à l’hôtel, je réglai pour nos dépenses et nous nous sommes reposer afin de pouvoir s’embarquer de bonne heure pour Québec le lendemain matin. » TD 9.

idée

[Bélisle 1957 : n.f. « Esprit: il a perdu l’idée, il est fou. »]
« Ils sont encore bien portantes et ont leurs bonnes idées tous le deux, mais le vieux est bien sourd, mais aussi porte-t-il une couronne de quatre-vingt-dix ans de dur travail. » TD 67.


impassable
[Bélisle 1957 : adj. « Impracticable, où l’on ne peut facilement passer: des routes impassable. » Mais voir Dagenais 1984 408 dans l'entrée practicable : « Quant aux adjectifs passable et impassable, le premier a perdu le sens de « que l’on peut traverser » et l’on dit aujourd'hui traversable : le chemin de fer et la route ont rendu les Rocheuses facilement traversables ; et le second ne se dit plus guère que des cours d'eau : cette rivière est impassable, mais un gué est impraticable ou practicable. »]
« C’était pour mieux dire, un chemin presque impassable. » OD 41.


insortable
[voir sortable, canadianisme, Bélisle 1957 : adj. « Où l’on peut sortir de la maison: il fait un tempête que c’est pas sortable. »]
« Le terrain glaiseux par ici met les chemins presque insortables après un orage. » TD 32.


introduire  
[mots familiers à proscrire, Bélisle 1971 ; canadianisme Bélisle 1957 : « Présenter une personne à une autre : je fus présenté à un veillard respectable. » Dagenais 1984 : « Dire . . . permettez-moi de vous [introduire] mon ami Louis, c'est commettre un anglicisme. »]
« En débarquant, il est venu nous introduire M. Bilodeau qui transporte la malle de la station au village. » OD 27.
« Je m’introduis moi-même et je les trouve tous bien portant. » TD 33.


jasette
[canadianisme, Bélisle 1957, jase ou jasette, n.f. : « Faconde, loquacité: avoir de la jase, parler beaucoup. »]
« Dans l’avant-midi, j’ai rencontré M. Olivier à la fromagerie. Nous avons pris une bonne “jasette”. » TD 32.

job
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Emploi : j’ai trouvé un job au garage. »]
« C’est une dure djob. » TD 86.


lâcher lousse
[canadianisme, L´Oreille Tendue, http://oreilletendue.com/2013/04/09/du-mou-dans-la-definition/  : “Enfin, le dernier sens [de lousse] se rencontre notamment dans l’expression se lâcher lousse, qui n’est pas prise en compte par Larousse. Définition possible : «Se laisser aller, être libre, décontracté.” ; voir aussi, Belisle 1957: lousse, canadianisme, (de l’ang. loose) : « Lâche, qui n’est pas tendu: la courroie est lousse; ma ceinture était lousse. »]
« Par ici, on prend un coup, [il] paraît que la tempérance n’est pas à la mode du jour. Toujours que Janvier s’est lacher lousse, et nous avons veillée jusqu'à onze heures. » TD 69.
          
laid
[Bélisle 1957: adj. « En général, désagréable de voir . . . un temps laid. »]
« Le temps était si laid à voir que nous avions des craintes, vu aussi l’excès du vent. » OD 42
« À six heures du soir le temps est bien laid à voir. »  TD 63.


lard
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. porc]  
« Il tue un beau lard de quatre cents livres pesant. » TD 82.


lavage
[Bélisle 1957 : n.m. « Action de laver  : le lavage de linge. »]
« Il riposta en disant qu’il avait fait faire son lavage au Canada, mais il se plaignait que les Chinois ne l’avait pas bien servi - le lavage était très bien, mais le repassage laissait à désirer. » OD 72.
« Delienne s’est couchée pour se reposer et Henriette est à faire son lavage. » TD 38.


levée
[Bélisle 1957 : n.f. « Action de lever, de hausser. . . . . Action de lever de terre : faire la levée d'un corps mort, l'enlever par autorité publique. »]
« La levée du vieux cimetière avait eu lieu le mercredi. » OD 65.

linge, linge de corps
[Bélisle 1957 : linge, n.m. « Toile de lin, de chanvre ou de coton, employée aux divers besoins du ménage. . . . Linge de corps, linge qui sert à la personne même, comme chemises, mouchoirs, etc. »]
« [E]n même temps, je lui expédia une lettre afin de la mettre au courant de ce qui se passait parmi nous à Saint-Samuel, tout en me gardant bien de lui dire que nous n’avons pas notre linge [de corps]. » OD 36.
« Henriette est à réparer son linge [de corps], il lui faut rallonger ses ceintures de jupes. Elle ne peut plus mettre son linge. » TD 39.


liqueur
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Liqueurs fortes, alcool, boissons alcooliques» ; Dagenais 1984 318 : « On commet un anglicisme quand on dit liqueur au lieu d'alcool, terme qui désigne par extension, . . . toute espèce de spiritueux. »]
« On s’était procuré toutes les liqueurs voulues et aussi des cartes. Nous nous sommes très bien amusés. » TD 77.


Maine, le  
[L’U.S.S. Maine, un bâtiment ou navire de guerre. Nommé après l’etat au nord-est des États-Unis.]
« En traversant la rivière Sainte-Julie, ils ont vu le bâtiment le “Maine” qui avait été calé à Cuba par les Espagnoles. Ils voyaient encore les mâts et même les matelots qui étaient encore en mer. »  OD 12.


malle, maller
[canadianisme, Bélisle 1957 : malle n.f. « Courrier : je reçois ma malle à neuf heures . . . . . » ; et maller : « Mettre à la poste, maller un lettre ». : anglicisme, Dagenais 1984 498-99 : « Ce ne sont pas des archaïsmes, mais des anglicismes que l’on comment en disant malle au lieu de courrier . . . . » ]
« En débarquant, il est venu nous introduire M. Bilodeau qui transporte la malle de la station au village. » OD 27.


maringouin
[Bélisle 1957 : n.m. « Nom vulgaire de diverses espèces de cousins et moustiques du genre culex, qui piquent et sucent le sang des humains. »]
« Il fait bien chaud et les mouches s’attaquent à notre cheval avec une faim dévorante. Je crois que se sont des maringouins ‘Assassins.’  » TD 27.


masure
[Bélisle 1957 : n.f. « Ce qui reste d´un bâtiment tombé en ruines. Une méchante habitation qui semble menacer ruine. » Mais voir aussi, Dictionaire Français de www.L´Internaute à http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/masure/ : sens 2, argot, « Habitation rurale et traditionnelle composée de différents bâtiments dispersés au sein d'une exploitation agricole du pays de Caux [en Normandie, France]. »]
« À dix heures, on se met au lit heureux de penser que cette demeure d’aujourd'hui est l’ancienne masure de bois qui à abriter ma vieille mère au jour de sa naissance et même pendant plusieurs années. » TD 40-41.


micouenne
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « [1] Grand cuillère en bois ou en écorce pour puisser le sucre d´erable et le verser dans les moules. [2] Louche, cuillière à soupe. »] Mais dans le sens employé au-dessous, c'est apparemment une faute d'orthographe pour le mot « migraine »  .
« À onze heures et trente minutes, nous arrivons à Saint-George[-de-Windsor], chez M. le Curé Plante qui nous montra beaucoup d'amitié. Quand il parle de Saint-Fortunat, il fait encore une « micouenne ». TD 100.


minot
[Bélisle 1957 n.m. « Mesure canadienne valant 8 gallons, ou 2218.192 pouces cubes. »]
« La récolte n’est pas fameuse, vingt minots pour toute richesse. » TD 96.

misère
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « [1] Difficulté: . . . il a la misère à marcher. [2] Un chemin de misere, une terre de misere, un voyage de misere, où l´on éprouve des difficultés , de grands ennuis. »]
« Heureusement qu’un jeune M. qui faisait route aussi pour Sainte-Anne est venu nous adresser la parole et nous conduisit à la station qui annonçait la misère. » OD 17. 
« Nous avons une distance de vingt milles à parcourir [des] chemins de bois qui annonce [de] la misère. » TD 23.


monté
[Bélisle 1957 : adj. « [1] Être bien ou mal monté en quelque chose, en avoir beaucoup or peu. . . . [2] Vous êtes bien monté, mal monté, vous êtes bien, mal disposée.] »
« Six bateaux assez bien montés laissent le quai à une heure [de l’]après-midi. » TD 10.
« À huit heures, les paroissiens commencent à arriver pour la messe comme on voit partout en Canada, [les] voitures bien montées. »  TD 14.
« Ici, nous voyons un fermier bien monté. » TD 60.


montée, monter
[Bélisle 1957 : montée, n.f. « Action de monter. »  monter « [1] Monter un navire, y être embarqué . . . . [2] Monter, fournir un établissement ou une personne de tout ce qui lui est nécessaire . . . . [3] [Canadianisme] « Voyager (en train, en navire, en avion, en automobile) à l'inverse du cours du fleuve St-Laurent . . . S'éloigner du fleuve, de la route, . . . . »]
« Nous nous rendîmes à la station et après s’être informées de l’heure des trains, nous sommes allées au magasin se procurer différents objets et bonbons pour notre montée. » OD 69.
« Nous avons trouvé son ameublement pas très complet, mais il avait été assez prudent de monter sa maison pour deux. » OD 55


mots, gros
[Bélisle 1957 : dans l´entrée mot, n.m. « Gros mots, jurements; menaces, paroles offensantes.]
« Ils ont fini par se dire des gros mots. » TD 110.


naturel
[canadianisme, Bélisle 1957 : adj. « Favorable à la santé : pour un homme de chantier, des fêves au lard, c’est naturel. »]
« Après avoir échangé quelques paroles, Léa nous prépara notre dîner qui fut avalé avec appétit. Tout nous paraissait bon au Canada. Le climat nous était bien naturel. » OD 45.
« Elle ne peut plus mettre son linge [de corps]. Le climat du Canada lui est naturel. » TD 39.


nord-est, nordet
[Bélisle 1957 : nord-est n.m. « (nor-dèst ; les marins disent nor-dê) . . . . » : nordet, canadianisme « Nord-est : il y avait de la brume au nordet des îlets. Vent de nord-est : on a eu du nordet pendant trois jours. »]
« Juin le 18. Beau temps, claire avec gros vent du nord-est [nordet]. » TD 17.


office (premier sens)
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Bureau, cabinet de travail, étude . . . : le notaire travail dans son office. »
« Après avoir échangé quelques mots, nous nous sommes embarquées de nouveau pour se rendre à la central office où il nous y fallait se procurer des tiquets. » OD 3.


office (deuxième sens)
[Bélisle 1957 : n.f. « Service devin qui se célèbre en public avec les cérémonies qui doivent y être observés : assister à l'office, aux offices. »]
« Ensuite, nous assistons à la messe. C’est une belle église en pierre bien finie. L’office dure deux heures et demie. » TD 74.


parade, parader
[Dangenais 1984 377-78 « Il ne faut pas dire la parade de la Saint-Jean, mais le défilé de la Saint-Jean . . . . »]
« On passe à l’église à dix heures et quinze minutes en continuant la parade dans la rue. »  TD 7.


parleur, grand
[Bélisle 1957: Un grand parleur, un homme que parle beaucoup et aussi qui parle trop.]
« Au sortir de l’église, j’ai pressé la main d’un vieux colon, M. Paquette, né à Saint-Étienne. C’est un voyageur et un grand parleur. » TD 16


part
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « Action dans un compagnie à fonds social : j'ai acheté des parts de mine. »]
« En prenant une marche, nous faisons rencontre de Monsieur Frizette de la New England Company. Il voulait lui vendre des parts vue les troubles qu´ils lui ont fait. » TD 109.


patate
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. « pommes de terre ».]
« Il a huit arpents de patates d'ensemencées et plusieurs arpents de seigles. » TD 32.

piastre
[canadianisme, Bélisle 1957 n.f. : « Nom que l’on donne couramment au dollar au Canada français. »]
« Les vaches se sont vendues de seize à vingt piastres. » TD 97.


pillage
[Bélisle 1957 : n.m. : « Action de piller, ou le dégât qui en resulte. . . . Par exagération, action de prendre ce qui est dans un jardin, dans un par terre, etc. »]
« Après-déjeuner, on fait boucherie d’une poule qui est condamné au pillage pour le dîner. » TD 70.


planche
[canadianisme, Bélisle 1957, adj. : « [U]ni, dont la surface est égale : un terrain planche; une belle route planche. »]
« À sept heures et trente minutes, je prend une petite marche. Ici, la terre est forte [et] le terrain est bien planche. On voit du beau foin et du beau grain [et] de la marguerite blanche en quantité.» TD 31.


poêle
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. : « Poêle de cuisine, fourneau de cuisine . . . . »]
« À quatre heures et trente minutes dans l’après-midi, nous sommes de retour et on s’empresser de mettre les poêles au feu pour faire frire le poisson pour le souper. » TD 12.


poêlée
[Bélisle 1957 : n.f. : « Le contenu d’un poêle : une poêlée de poissons frites. »
« Delienne nous prépare une excellente poêlée d’esturgeon que fut goûté pour la première fois. » TD 34.


Poste office
[anglicisme, (Post Office): le bureau de poste]
« Nous avons fait une petite prière et de là, nous nous sommes rendues à la Poste office afin de poster ma lettre qui devait aller donner de nos nouvelles à nos parents à Sanford. » OD 30.
« Je me rends à la Post Office afin de trouver quelqu’un pour m’amuser. Je parle une heure et demie avec M. Gingras. » TD 35.


puncher
[canadianisme, Bélisle 1957 : v.t. :poinçonner, perforer, puncher une carte, un billet.]
« Le conducteur prend mes billets de passage, les punché et les met dans sa poche . . . . » TD 3.


rang
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. : « Rang, suite de fermes, de lots voisines s'échelonnant sur une partie de territoire desservie par un chemin et qui s'identifie par un numéro  : le premier rang est celui du bord de l´eau.]  
« Nous voyons passer beaucoup de monde. À tous les matins, les gens du bord de l’eau passent pour se rendre dans les bois du troisième rang. » TD 32-33.


râteler
[Bélisle 1957 : v.a. « Amasser avec le râteau : râteler la foin. »]
« Je prend le dîner, ensuite je me rend leur aider à râteler du foin au petit râteau à travers les souches. Ça me fait rappeler l’ancien temps d’autrefois. » TD 59.    
« À huit heures avant-midi, je me rends à l’autre bout de la terre de Janvier râteler de l'avoines. »  TD 88.


réchauffée
[voir Bélisle 1957 : se réchauffer : v.a. « Fig. Reprendre un nouvelle
vivacité . . . . »
« Plusieurs sont venus dans l’après-midi. Ils avaient toute la tète un peu réchauffé de whiskey du Canada, de sorte que ça « filait » pour parler de politique. » TD 68.


régler
[Bélisle 1957 : v.a. : « Régler une compte, l'acquitter, le payer. »]
« Après le retourne à l’hôtel, je réglai pour nos dépenses et nous nous sommes reposer afin de pouvoir s’embarquer à bonne heure pour Québec le lendemain matin. » TD 8.


sans devant derrière


       [Wiktionary.com : https://fr.wiktionary.org/wiki/sans_devant_derri%C3%A8re : « De c’en devant derrière, “ ce qui est en devant mis en derrière ”  » ; « sans devant derrière »,  dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877.]

« Narcisse était assez excité qu’il mit ses pantalons, comme la chanson dit, sans devant derrière. » TD 55.

secousse
[canadianisme, Belisle 1957 : n.f. : « Espace de temps, période : j'ai attendue une bonne secousse, un temps assez long . . . . »]
« Après-souper, je suis allé travailler une petite secousse à la construction de la grange. » TD 34-35.


shed
[mot anglais, canadianisme, Belisle 1957 : n.f. : « Hangar, appentis. »]
« Je pose du bardeau sur une chède à bois. » TD 16.

shop
[mot anglais, Belisle 1957 : n.f. : « Boutique, atelier, usine. »]
« J’ai pensé qu’ils avaient fait leur apprentissage avec ceux de St-Fortunat parce que sa chemise et nos collets paraissaient avoir été repassé à la même ‘Shop.’ » OD 92.  


souper
[vieux, regionalism, WordRefence.com : dîner ; voir déjeuner et dîner au-dessus].
« Après s’être pressé la main, ma tante nous servit un bon souper qui était bien mérité car il commençait à se faire tard. » OD 52.
« J’ai pris le souper avec eux [les] autres. Après souper, je suis allé travailler une petite secousse à la construction de la grange.” » TD 34.

sportsman

[mot anglais, Belisle 1957 : n.m. « Mot anglais qui signifie celui qui se livre au sport. »
« À huit heures [de l’]avant-midi, nous partons pour un nouveau tour de chasse et de pêche. Là, nous allons en vrai « Sportsman » - une bonne voiture traînée par deux beaux jeunes chevaux et un guide pour porter notre bagage. » TD 23.


station  
[Belisle 1957 : n.f. : « Dans les chemins de fer, endroit où s'arrête un convoi pour  prendre ou déposer des voyageurs. »]
« Il est deux heures dans vingt minutes et il nous faut attendre une heure pour se rendre à la Station Centrale à Portland. Mlle Clarice Porell, ayant été informée que sa tante Delphis Porell était de passage à Portland, est venue faire une petite visite à la station. »  OD 3.
« Nous avons quitté la station de Springvale pour Portland à onze heures et quarante-cinq minutes du matin. » TD 3.


sucrerie
[canadianisme, Belisle 1957: n.f. : « Forêt d’erables exploitée pour la fabrication du sucre, du sirop, de la tire d’erable; installation pour faire ces produits et construction qui l’abrite ».]
« Pierre me fait visiter sa terre et sa sucrerie, qui est bien bâtie et qui n’est seulement à huit arpents de la maison. » TD 71.


tempérance
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f.  « Modération dans l'usage des boisson enivrantes : il ne faut pas confondre la tempérance avec la prohibition. »]
« Par ici, on prend un coup, [il] parait que la tempérance n’est pas à la mode du jour, toujours que Janvier s’est lacher lousse, et nous avons veillée jusqu'à onze heures. » TD 69.


terre
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.f. : « Ferme : mon oncle a vendu sa terre. »]
« Nous sommes allés visiter la terre d’Alfred Théberge qui est magnifique à contempler. » TD 20.
« À six heures du soir, je vais faire une petite visite chez Nazaire Olivier. Il me fait visiter sa terre qui est bien belle. Il a huit arpents de patates d’ensemencés et plusieurs arpents de seigles. Il possède aussi un magnifique sucrerie de jeunes bois. Aussi, nous voyons faire la première récolte de foin. » TD 32.

tiquet  
[Belisle 1957 : tiquet ou tiquette « Voy. ticket. » ; ticket, mot anglais, n.m. « Billet de chemin de fer, bon d´admission dans un endroit public, etc. : prendre son ticket aller et retour. »  Dagenais 1984 491 dans l'entrée ticket : « Un ticket atteste seulement un droit à l’admission . . . , ce en quoi il se distingue du billet, qui, comportait des conditions particulières, est une sorte de contrat. C'est pourquoi l'on dit correctement billet de chemin de fer ou de train, . . . [T]iquet se pronounce ti-què.»]
« En débarquant, nous nous sommes procurées des tiquets pour Saint-Samuel, Compté de Beauce. » OD 25.


ton
[Bélisle 1957 : n.m. « Ton d'église : mode du plain-chant, il y a huit tons d'église.]
« Voyant qu’on n’avait pu se rendre à l’église, nous nous sommes mises à chanter la messe du sixième ton. » OD 32.


tracasseries
[Bélisle 1957 : n.f. : « Allées et venues de petites occupations. »]
« Il nous faut commencer à ramasser nos guenilles et faire nos malles si nous voulons déménager cet après-midi. Tout l’avant-midi est passé aux « tracasseries ». TD 39.


trompe
[canadianisme, Bélisle 1957: n.f. : « Erreur, méprise : c´est une trompe. »]
« Le conducteur prend mes billets de passage, les punche et les met dans sa poche.
« Aie, mon ami, ce sont des billets de retour ». Après les avoir séparé en deux, je lui dis, - C’est trop regarder pour toi.
- Ah ! c’est une trompe, me dit-il, tu leur mettras une épingle.
- Mets-là toi-même, que je lui réponds. » TD 3.


trotte
[canadianisme, Bélisle 1957: n.f. : « Course de cheveux : La ronde de trotte, le piste de course : je suis allé à la trotte hier après-midi. »
« Nous laissons les femmes à la maison parler de mode et nous nous rendons aux trottes. Nous avons vu deux trottes dans les “ trois et trente “. »  TD 72-73.


veillée, veiller
[canadianisme, Bélisle 1957 : veillée n.f. « Soirée : ils avaient passer la veillée ensemble. Faire un bout de veillée, passer une partie de la soirée : viens faire un bout de veillée à la maison avec ta femme. Une veillée de danse, soirée, réunion où l'on danse. » veiller v.a.: « Passer la soirée : ma belle-mère est venue veiller dimanche soir. . . . »]
« Le soir nous allons passer la veillée chez Mme Laroche. Nous avons joué aux cartes jusqu'à dix heures. » TD 93.
« Le soir, ses enfants sont venus veiller. Quand ils sont tous rassemblés, c’est comme une noce.. » TD 60.


vilain, vilaine
[Bélisle 1957 : n.m. et f. : [1] « En parlant des personnes, des paroles et des actions, sale, déshonnête, fâcheux, méchant : un vilaine homme ; cela est fort vilain à moi. » [2] canadianisme « N.m. Vilaine, au jeu de cartes, levée sans points : faire vilaine. »]
« Nous allons chez M. Letourneau pour veiller, mais nous faisons vilaine, la porte est fermée à clef. » TD 57
« Nous passons la soirée à jouer aux cartes, mais la partie n’est pas bien belle. On fait de vilaine affaire qui se nomme en Canada  “ Bibite ”. » TD 83.


village
[canadianisme, Bélisle 1957 : n.m. « Au Canada le village est une agglomération entourant l’église et où sont établis les marchands, artisans, médecins, notaires, rentiers, etc. » Dagenais 1984 dans l'entrée cité : « Un village n'est pas une petite ville, mais une “ agglomération de maisons à la campagne dont les habitants ne se livrent généralement à aucune activité industrielle ” : un village et sa campagne peuvent être constitués en commune ou municipalité comme une ville. »]
« Nous sommes arrivé[e]s à huit heures et demi à Saint-Fortunat et nous nous sommes installées chez mon oncle Hilaire Aubin qui demeurent au village . . . . » OD 52.
« À neuf heures et trente, nous passons à Saint-Raymond, beau village [de] près de cent maisons, [un] moulin à scie à vapeur, [et une] jolie station. » TD 8.


voyageur
« De la fin du xviie siècle au milieu du xixe siècle, en Amérique du Nord, un voyageur était un employé d'une compagnie qui partait faire la traite des fourrures avec les Amérindiens. »]
« Au sortir de l’église, j’ai pressé la main d’un vieux colon, M. Paquette, né à Saint-Étienne. C’est un voyageur et un grand parleur. Nous avons conversé longtemps ensemble. »  TD 16.

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