A family history blog in French and English

Sanford-Springvale, Maine, Railroad Station, early 1900s. Collections of the Sanford-Springvale Historical Society.

Introduction et Commentaire sur la Texte


Le Livre de Notes de Voyage
d’Odelie Demers:

Un récit de voyage d’une jeune immigrante canadienne au son pays natal.



21 juin à 12 juillet 1898.
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Odelie and Eva.jpg
Odelie et Éva Demers vers 1898 dans le jardin à la maison de la famille Demers, Allen Street, maintenant Pioneer Avenue, Sanford, Maine. Odelie pose avec plume à la main et pot d'encre sur un bureau d’écriture portable, peut-être même le bureau sur lequel elle a écrit les notes de voyage. Éva lit un journal dans la langue française de Montréal, Le Monde Canadien. Elles portent des vêtements fabriqués presque sans aucun doute à la maison par elles ou leur mère. Notez qu'elles s'assoyaient sur un tronc d’arbre presque tout ébranché.
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Introduction
C’est l’été de 1898 et Odelie Demers, vingt-sept ans, part de Sanford, Maine, avec sa soeur Éva, dix-neuf ans, pour une promenade de trois semaines au Canada. Toutes les deux sont célibataires, habitent chez la famille, et travaillent dans les manufactures de tissus à Sanford. Avant le départ, elles disent leurs adieux à la grande famille immigrée afin de rendre visite même à leur grande famille étendue qui vit encore dans les petits villages jusqu’au nord de la frontière du Maine dans les Cantons de l’Est. Avant les visites avec les parents et amis au Canada, elles feront presque obligatoirement l'arrêt pour les catholiques canadiens fidèles au sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré au-delà de la ville de Québec.  Là, elles verront plusieurs guérisons miraculeuses de type auquel le sanctuaire est renommé partout par les catholiques canadiens et même par la plus grande communauté catholique en l’Amérique du Nord.
En dépit des miraculeuses guérisons, il n’y a rien de particulier à propos du voyage. En fait, ce qui est inhabituel ce sont les notes détaillées et quotidiennes qu’Odelie écrit avec son écriture soignée et lisible qu’elle avait employée et enseignée comme institutrice dans une école de rang à Saint-Fortunat-de-Wolfestown quand elle avait seulement seize et dix-sept ans.
Les jeunes voyageuses prendront pour la plupart les chars dans les réseaux étendus des chemins de fer qui existaient à l’époque de la Nouvelle-Angleterre et au Québec. Elles voyageront aussi en chars électriques à Sanford, traverseront le fleuve Saint-Laurent en croisière entre Lévis et Québec, verront des lieux touristiques dans la ville par calèche, et monteront en voiture à cheval dans les petits villages dans les Cantons, y compris un voyage d’une journée de cinquante milles de Saint-Hilaire-de-Dorset à Saint-Fortunat. Après Sainte-Anne-de-Beaupré, presque toute la promenade passe dans les villages de Saint-Samuel-de-Gayhurst, maintenant Lac-Drolet, et Saint-Fortunat, avec un bref arrêt à Saint-Hilaire situé entre les deux.
Nées à Saint-Fortunat, Odelie et Éva y habitaient jusqu’à 1890 quand leur père, Télesphore, et leur mère, Henriette, ont quitté la terre familiale pour entrer dans le flot immense de l’émigration canadienne de longue durée, une durée de décennies, à la Nouvelle-Angleterre. Ils ont fait les adieux à plusieurs membres de la famille, y compris le père de Henriette, Simon Lamontagne, et aux amis et voisins que Télesphore et Henriette et leurs enfants avaient cultivés depuis plus de trente années.
Chez les Télesphore Demers, on conserve et transmet la langue française et maintient les caractéristiques canadiennes culturelles contemporaines qui sont décrites dans les notes - les croyances et pratiques religieuses profondes, les relations fortes avec les parents et amis, une aptitude toute prête à intéresser et divertir les membres de la famille, les amis, et même les étrangers.    
Odelie écrit soigneusement presque tous les noms des parents et les anciens amis qu'elle croise aux trois villages - les Demers, Lamontagne, Girard, Aubin et bien d’autres. Et elle écrit aussi les noms des étrangers, comme le Monsieur Champoux de Montréal qu’elle rencontre à la gare à Sainte-Anne-de-Beaupré qui lui a raconté l'histoire du miracle ce qui a sauvé la vie d’une fille. Autre temps, elle écrit des rencontres et conversations avec des jeunes hommes mais pas leurs noms, parce que pour elle, il serait impoli de leur demander leurs noms.
Les événements décrits comprennent aussi un drame sur la voie du chemin de fer, des soirées, une noce doublée, des excursions en bateau, une randonnée sur une montagne, des cueillettes de fruits sauvages, la levée du vieux cimetière à Saint-Fortunat, et les épreuves d’une valise manquée. Et tout en accord avec les croyances catholiques fortes de l'époque, elle décrit les maintes visites aux églises et chapelles et des pensées religieuses. Peut-être le plus touchant, elle donne des indices d’une histoire d’amour.
Et partout dans les notes, la personnalité d’Odelie se révèle - confidente, drôle, déterminée, un peu espiègle, fortement pieuse. Et le mieux que tout, les notes révèlent une raconteuse dans la vieille tradition québécoise.  
Mais cette description d’Odelie et ses notes suffisent pleinement, laissons entendre Odelie les raconter elle-même.
Bonne promenade !

Dennis M. Doiron, Gardiner, Maine
Novembre 2017
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Introduction aux Notes de Voyage d'Odelie Demers

par Edmund Demers en 1990

Le manuscrit original est maintenant dans la possession d’Oline Doiron de Sanford, Maine, fille d’Éva Demers Doiron, 1879-1962. Éva était la plus jeune des deux soeurs dont le voyage au Canada en 1898 est le sujet de ce récit. Ma tante, Odelie Demers Dubois, 1871-1937, a  écrit ses notes avec une écriture soigneuse dans un cahier de lignes bleues, remplissant ses 75 pages avec environ 12 000 mots.
Au-delà de l'intérêt évident du journal aux familles Demers, Dubois et Doiron, il donne une ouverture sur la vie quotidienne des Franco-Américains pendant les années premières de la migration Franco-Canadienne.
Nées au Canada, les deux filles, âgée de 19 et 11 ans, sont arrivées à Sanford, Maine en 1890 comme membres de la grande famille de Télésphore Demers. Les jeunes de la famille se sont trouvés des emplois dans les usines de textiles bien que le père était charpentier.
Quand Odelie avait 27 ans et Éva, 19, elles ont planifié un voyage de trois semaines au Canada. Un temps fort du voyage serait le pèlerinage à Sainte-Anne-de-Beaupré, une expérience fait par des milliers des Franco-Américains.
L’importance de la famille et l’obligation de faire les visites sociales avec tous les parents sont bien documentées ici. L’aise relative de voyager au Canada dans la fleur de l’âge en chemin de fer est bien vue. Les loisirs simples de qui ont fourni divertissements au Canada français rural sont enregistrés.
Après le retour à Sanford de New Bedford, Mass., en 1921, Odelie Demers Dubois a habité à 51 High St. Plus tard, elle a déménagé à 24 ½ State St. où elle est décédée en 1937.
Éva Demers Doiron a vécu la plupart de sa vie mariée à 7 Nason St., Sanford, Me. Elle y est décédée en 1962.

Edmund Demers
Farmington, N.H., 1990


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Commentaire sur la transcription



Les notes manuscrites de voyage d’Odelie Demers sont presque sans ponctuations, majuscules, accents, pauses de phrase, ou paragraphes. Pour rendre le texte plus lisible, ils ont été ajoutés. Le manuscrit ne contient aussi ni les chapitres ni les parties.  Les « Parties » ont été ajoutés avec titres pour suivre et se référer plus facilement le texte. Les chiffres entre les crochets aux centres des pages sont les nombres de page du texte d’origine.
Le manuscrit contient des fautes d’orthographe et de grammaire, particulièrement à propos d’agréments des verbes, adjectifs et pronoms. Elles avaient été corrigées. Plusieurs abréviations de titres personnels dans le texte d’origine sont écrites dans une façon archaïque: par exemple, M. comme Mr, et Messrs. comme Mrs; ils sont écrits au-dessous dans les formes modernes.
Les commentaires dans la transcription sont limités parce qu'ils interrompt la narration qui mérite d’être lue avec le moindre interférence entre le lecteur et la texte d’origine. Dans les peu de cas où la transcription a un commentaire, ils sont ajoutés entre crochets. Aussi entre les crochets sont les peu de mots ajoutés qui manquent au texte. Finalement, les mots en italique sont les mots et expressions uniques ou vieillis du Canada français, les anglicismes ou les autres mots que je trouve intéressants et lesquels sont définis dans le glossaire.


Dennis M. Doiron
Gardiner, Maine, October 2017


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