A family history blog in French and English

Sanford-Springvale, Maine, Railroad Station, early 1900s. Collections of the Sanford-Springvale Historical Society.

Saturday, March 16, 2019

Part I - The Family of Delvina Demers and Joseph Bourassa



Joseph Bourassa, 28, and Delvina Demers, 30, on their wedding day, July 23, 1888, in Saint-Fortunat-de-Wolfestown, Province of Quebec.  By then, Joseph and Delvina had known each other for about 12 years, ever since Joseph and his five brothers, one sister and widowed mother, Rose Olivier Bourassa, settled on a farm on the 7th range road in Saint-Fortunat in 1876. Delvina’s family farm that had been settled on the 6th range road in 1859 was close by. Unlike her older and only sister, Marie Euphrasie, who had married at 16, Delvina hadn’t rushed into marriage. Throughout her life, she seems to have acted deliberately and purposefully, attributes she shared with Joseph, who a daughter later wrote “planned things out slowly but surely” (“s’organisait lentement mais sûrement”).
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From the Travel Notebooks of

Odelie Demers and Télesphore Demers

July 1898
The next day we went to Uncle Joseph Bourassa’s house, still in the company of Fortunat [Demers] and Hilaire [Aubin, Jr.], who filled the role of driver. Delienne [Aubin Lambert], her small daughter, Appoline, and Alphonsine [Demers] also came with us. After having lunch, we had some exercise, all while eating raspberries, which were not abundant. And we were also bothered with some rain which came pouring down in the afternoon.
The Travel Notebook of Odelie Demers, p. 58.


August 13, 1908.
It rained all night. At nine o’clock, we left to go to Joseph Bourassa’s house. There was a heavy rain which continued all morning, and there were some small rain showers in the afternoon. They were all in good health and appear to live rather well. I went to visit their land. It is in good order, the grain is better than average. He raises pigs for the market. At seven o’clock in the evening, Eusèbe Lamontagne and his wife and D’Assise Guay and his family came to visit us for the evening until midnight. We had a lot of fun, we spoke of everything that interests farmers.
The Travel Notebook of Monsieur & Madame Télesphore Demers, p. 64.


September 5, 1908.
Very sunny and cold. At eight o’clock in the morning, it was overcast, but at nine o’clock in the morning, it is very sunny and hot.
At ten o’clock, we went to Joseph Bourassa’s. He was at the ninth rang. He had gone to bring logs to the sawmill with his two boys. At five-thirty, it was clear and hot. At eight-thirty, Joseph arrives from the mill, and at nine-thirty we go to bed.
The Travel Notebook of Monsieur et Madame Télesphore Demers, p. 84.


September 12, 1898.
The weather is clear and cold. We prepare to go to Saint-Camille. I settled my account with Joseph Bourassa.
Les Notes de Voyage de Monsieur et Madame Télesphore Demers, p. 88-89.
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When did Delvina and Joseph first meet? Certainly no later than 1876 with the arrival in Saint-Fortunat-de-Wolfestown of the Bourassa family when Joseph was 16 and Delvina, 18. Perhaps she first saw him at a distance when he, his widowed mother Rose Olivier Bourassa, and his five brothers and only sister had ridden down the chemin du 6ème rang in a wagon or two and passed the Demers farm on their way to the new Bourassa farm on the 7th rang. More likely, they met after mass the following Sunday as the Bourassa family joined other parishioners on the steps of the church in the village center. One imagines Joseph, younger by two years, shy and quiet, not exchanging a single word with Delvina as his family was surrounded by a boisterous crowd, almost all strangers to him. Did Delvina even notice him? Or was she perhaps more interested in meeting and talking to his mother or his 14 year old sister, Marie-Anne?
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Le perron or steps in front of the Saint-Fortunat Church. It was here that Delvina and Joseph were married in 1888 and where all their children would be baptized. The photo shows a group of parishioners gathering on the front steps of the church, built in 1872-73, as it would have looked from 1884, the year the clocher or bell tower was added, to 1901.

(Photo from the archives of the municipality of Saint-Fortunat, Québec,
and published in Vaillancourt, Eric, Histoire de Saint-Fortunat 103.)
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Partie I : La famille de Delvina Demers et Joseph Bourassa


Le jour de noces de Joseph Bourassa, 28, et Delvina Demers, 30, 23 juillet 1888 à Saint-Fortunat. À cause de la mort de son père il y a 15 ans, Delvina avait demandé son beau-frère, Hilaire Aubin, le mari de Marie Euphrasie, de représenter son père dans l’église. En 1888 Joseph et Delvina se connaissent depuis 12 ans, quand Joseph et ses six frères et sœurs et sa mère veuve, Rose Olivier Bourassa, s'installent à Saint-Fortunat dans une ferme au 7ème rang par loin de la ferme Demers au 6ième. Contrairement à sa sœur aînée et unique, Marie Euphrasie, Delvina ne s’est pas mariée avant d’être relativement âgée. Pendant sa vie, elle semble toujours à agir avec délibération et détermination, caractéristiques qu’elle partageait avec Joseph, de qui leur fille Angélina écrirait dans un mémoire, “Il s’organisait lentement mais sûrement.”
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Des Notes du Voyage de

Télesphore Demers et Odelie Demers

Juillet 1908
Le lendemain, nous nous sommes rendus chez mon oncle Joseph Bourassa, toujours accompagné de Fortunat [Demers] et Hilaire [Aubin, fils], qui remplissaient la charge de charretier. Délienne [Aubin Lambert], sa petite fille, Apolline, et Alphonsine [Demers] se rendirent avec nous autres. Après avoir pris le dîner, nous sommes allés prendre un peu d'exercice tout en allant manger des fraises qui n'étaient pas en très grandes abondances, et nous avons été dérangés par la pluie, aussi, qui est tombée à verse une partie de l’après-midi. 
Les Notes de Voyage d’Odelie Demers, p. 58.

Août le 13, 1908
Il a mouillé toute la nuit. À neuf heures, nous partons pour aller chez Joseph Bourassa. Il fait une bonne pluie qui se continue tout l’avant-midi et encore quelques petites ondées dans l’après-midi. Ils étaient tous en bonne santé et paraissent vivre assez bien. Je vais faire une visite sur sa terre. Elle est en bon ordre, le grain est bien moyen. Il garde des cochons pour le commerce. À sept heures du soir Eusèbe Lamontagne et sa dame, [et] D’Assise Guay et sa famille sont venus nous faire une veillée de minuit. Nous nous sommes bien amusés. Nous avons parlé de tout à qui intéressent les cultivateurs.
Les Notes de Voyage de Monsieur et Madame Télesphore Demers, p. 64.

Septembre le 5, 1908
Beau soleil et froid. À huit heures du matin le temps se couvre, mais à neuf heures du matin il fait beau soleil et chaud. À dix heures, on se rend chez Joseph Bourassa. Il est au neuvième rang. Il est allé approcher des billots au moulin à scie avec ses deux garçons. À cinq heures et trente minutes, il fait beau et chaud. À huit heures et trente minutes, Joseph arrive du moulin. À neuf heures et trente minutes, on se couche.
Les Notes de Voyage de Monsieur et Madame Télesphore Demers, p. 84.

Septembre le 12, 1898
[Le temps] est beau et froid. On se prépare pour Saint-Camille. Je règle mes affaires avec Joseph Bourassa. 
Les Notes de Voyage de Monsieur et Madame Télesphore Demers, p. 88-89.
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C’est quand que Delvina et Joseph se sont-ils rencontrés pour la première fois? Certainement pas plus tard que 1876 avec l’arrivée à Saint-Fortunat-de-Wolfestown de Saint-Nicolas de la famille Bourassa lorsque Joseph avait 16 ans et Delvina, 18. Peut-être elle l’a vu quand sa mère et ses frères et sa seule sœur avaient emprunté le chemin du 6ème rang dans un wagon et quelques chevaux et passé devant la ferme de Demers pour se rendre pour la première fois à leur nouvelle terre sur le 7ème rang. Ou plus probablement, ils se sont rencontrés après la messe le dimanche suivant, lorsque la famille Bourassa est jointe avec tout le monde sur les marches de l'église du village. On imagine Joseph, plus jeune d'elle de deux ans, timide et calme, n'échangeant pas un seul mot avec Delvina car sa famille était entourée d'une foule turbulente, presque tous inconnus de lui. Delvina l'a-t-elle même remarqué? Ou était-elle peut-être plus intéressée à rencontrer sa mère ou sa sœur Marie-Anne, âgée de 14 ans, et à jaser avec elles?

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Delvina et Joseph se sont peut-être rencontrés pour la première fois en 1876 sur le perron devant l’église de Saint-Fortunat. Et c'est ici qu'ils se sont mariés en 1888 et que tous leurs enfants seraient baptisés. La photo montre un groupe de paroissiens rassemblés devant l'église, construite de 1872 à 1873, comme elle apparaît de 1884, année de l'ajout du clocher, à 1901.

(Photo des archives de la municipalité de Saint -Fortunat, Québec,
et publié dans Vaillancourt, Éric, Histoire de Saint-Fortunat (Québec 2013) 103.)
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