Professeur Edmund Demers avec deux étudiantes au
Clarke College à Dubuque dans l’Iowa. Vers 1956.
(Photo: Grâce à Edmund Demers)
Clarke College à Dubuque dans l’Iowa. Vers 1956.
(Photo: Grâce à Edmund Demers)
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Preface
C’est à la fin de l'année scolaire au printemps 1956 au Clarke College, une petite université de femmes catholique à Dubuque dans l’Iowa, lorsque Edmund Demers, 36 ans et professeur d'art, préparait ses bagages et sa voiture pour le long chemin à sa ville natale de Sanford, Maine, un trajet de presque 1 500 milles. Mais il ne restera pas chez ses parents très longtemps, seulement une semaine, avant de prendre un autobus à Boston et puis un autre à Montréal afin d’embarquer à bord de Castel Felice, un paquebot qui le mènera au Havre en France. Ce devait être son premier voyage en Europe, où il espérait pouvoir visiter des sites culturels pour améliorer sa connaissance de l'art, en particulier la peinture, la sculpture et l'architecture, et sa capacité à l'enseigner.
Le paquebot Castel Felice accostait au Havre, en France.
Il semble que le paquebot à l'arrière-plan est l'Ile de France.
Septembre 1956.
(Photo par Edmund Demers)
Il semble que le paquebot à l'arrière-plan est l'Ile de France.
Septembre 1956.
(Photo par Edmund Demers)
Le Castel Felice qu'Edmund Demers a embarqué au Quai 45 du port de Montréal pour se rendra au Havre, en France, en juin 1956. Le passage prendra 10 jours. Edmund reviendra sur le même navire, mais débarquera à New York plutôt qu'à Montréal. Pour plus d'informations et de photos du navire, voir: https://en.wikipedia.org/wiki/Castel_Felice.
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Pendant presque tout son voyage, Edmund a tenu un journal de voyage comme ceux que son grand-père Télesphore Demers et sa tante Odelie Demers ont faits lors de leurs voyages, respectivement, de 1908 et 1898 au Québec. Contrairement à Télesphore et Odelie, pourtant, Edmund a pris un appareil avec lui et a réalisé des diapositives en couleur. Toutes ses tentatives avec l'appareil photo n'étaient pas couronnées de succès, mais beaucoup l'étaient, et il en avait encore plusieurs en sa possession, dont certaines sont comprises dans cette poste.
Comme le témoignage de son grand-père et sa tante lors de leurs voyages et malgré le fait que le voyage d’Edmund ait été pris seulement il y a environ 60 ans, le journal d'Edmund décrit un monde bien différent de celui d'aujourd'hui: les voyages en paquebot à l'Europe plutôt qu'en avion; une Europe qui se remet encore de la Deuxième Guerre mondiale; le nombre relativement faible de touristes américains, en particulier en les régions moins peuplées en dehors de Paris et d'autres grandes villes; l'utilisation des devises nationales (le franc français, le mark allemand, la lire italienne) plutôt que l'euro; et les communications limitées, principalement par télégramme et courrier à destination et en provenance des États-Unis et de l'Europe, et au sein de l'Europe elle-même. Et à plusieurs reprises au cours de son séjour dans le sud de la France, il donne des indices du profond engagement militaire et politique de la France en Afrique du Nord, notamment en Algérie.
Comme on a fait avec les carnets de Télesphore et Odelie, Edmund et moi faisons un transcription et les annotations à ses notes de voyage. Nous faisons aussi une traduction de ses notes, mais cette fois-ci pour la plupart d’anglais à français. Ses notes sont presque entièrement en anglais, mais plusieurs longs passages ont été écrits en français. (Edmund, qui était couramment en français et anglais, avait étudié un peu de l'allemand et l'italien pour ses voyages en Allemagne, en Suisse et en Italie.) Ces entrées en français sont en caractères italiques. Le texte entre parenthèses est dans le texte original. Le texte entre crochets est de nouveau texte ajouté par moi. Bien entendu, les notes de voyage d'origines ne contenaient aucune photo.
Cette poste de blogue contient des extraits du journal rédigé deux mois après son arrivée en Europe pendant son mémorable séjour de trois jours dans le petit village de Saint-Sauveur-de-Meilhan, près du fleuve Garonne dans le sud de la France. Nous, Edmund et moi, avons commencé ici parce que c'était evident que cette visite-là avait eu le plus beaux souvenirs pour Edmund. Au cours de l'hiver, je prévois de travailler sur le reste de ses notes et publier les résultats de ce travail dans des postes ultérieures.