La Vie conjugale de Delvina et Joseph
Le 23 juillet 1888, Delvina, âgée de 30 ans, et Joseph, 28 ans, se sont mariés à l'église de Saint-Fortunat. Parce que son père était décédé des années auparavant, son beau-frère, Hilaire Aubin, mari de sa soeur aînée, Marie Euphrasie, a représenté son père au mariage. Son frère plus âgé Télesphore a signé l’acte de mariage en tant que témoin.
Pendant cette période de migration massive, « de la grande saignée », des villages ruraux du Québec aux États-Unis et ailleurs au Canada, seuls quelques membres des familles Demers et de Bourassa vivaient encore à Saint-Fortunat. Sauf pour Télesphore, tous les frères de Delvina - Damase, Théodore et Louis-Ferdinand - ainsi que leurs familles avaient déjà émigré aux États-Unis et n’ont probablement pas assistaient aux noces. Et c'était la même histoire pour Joseph, dont ses trois frères, Édouard, Félix et François, avaient alors émigré aux États-Unis, de même que sa seule sœur, Marie-Anne.
Euphrosine, la mère âgée de Delvina, aurait certainement assistée avec Télesphore et sa femme, Henriette, et leurs enfants, qui ne seraient pas déménagés au Maine avant 1890. Sa sœur aînée, Marie Euphrasie, et son mari, Hilaire étaient revenus à Saint-Fortunat après avoir vécu à Lewiston, dans le Maine, pendant plusieurs années. La mère veuve de Joseph, Rose, vivait toujours à Saint-Fortunat et était probablement aussi au mariage, mais il est possible qu’elle ait été la seule parenté Bourassa présente au mariage.
Même après leur mariage, Joseph et Delvina n'étaient pas tout à fait prêt à s'établir sur leur terre au 7ème rang qu'il avait reçue de sa mère en 1884. Au lieu de cela, ils partent pour le Vermont où il travaillera dans une scierie de Crystal Lake à Barton. Selon sa fille Angélina, à ce temps « son but était d’acheter des instruments aratoires pour revenir habiter et organiser leur ferme à St-Fortunat. » Après plusieurs années, probablement avant 1891, ils sont revenus à Saint-Fortunat pour finalement s’installer sur leur terre. Sauf pour une courte période à la fin de la vie de Delvina, tous les deux y vivraient pour le reste de leur vie.
La maison de ferme de Joseph et Delvina au chemin du 7ème rang, au sud-est du village. Le terrain accidenté de Saint-Fortunat est bien illustré. C’est probable que Joseph ait construit la maison après avoir acquis la terre de sa mère en 1884. Les gens dans la photo sont inconnus, mais la femme à la droite semble être Marie Euphrasie, la sœur de Delvina. Vers 1900 -1910. Le chemin du 7ème, aujourd'hui la rue Principale et la route 236, était et est toujours la route majeure pour se rendre à Disraeli et les autres villages au sud-est.
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Seulement après être retourné à Saint-Fortunat, ils ont commencé à avoir des enfants. En juillet 1891, trois ans au moins après leur mariage, Delvina, qui a maintenant 32 ans, donne naissance à leur premier enfant, Georges. (Il a probablement été nommé d'après son grand-père Bourassa). Des ses mémoires, leur fille Angélina a plaisanté en disant que leur premier enfant n'était arrivé qu'après des années de mariage « même si la pilule n'existait pas » encore. Le moment de la naissance de leur premier enfant, et l'espacement ultérieur de leurs autres enfants semble être un autre indicateur de la nature délibérée et prudente du couple. Leur deuxième enfant, Angélina (la mère de Jeanne d’Arc et Cécile Leblanc qui m’a tant aidé dans la recherche sur l’histoire de la famille Demers et l’écriture de la version française du blog), est née en 1894 et Wilfred en 1896. Une fille anonyme est née et décédée peu après sa naissance le 12 août 1898. Ensuite, Félix est né en 1899, Ida quatre ans plus tard en 1903, et Éva en 1905.
Angélina, Wilfred, et Georges Bourassa,
les trois premiers enfants de Joseph et Delvina Bourassa. Vers 1900.
Comme Wilfred est né en octobre 1896, cette photo a probablement été prise à la fin du printemps ou à l'été 1897. Au cours des années suivantes, Delvina aurait quatre autres enfants : une fille anonyme qui mourut le jour de sa naissance en 1898 ; Félix, en 1899 ; Ida, en 1903 ; et Éva, qui ne vécut que 11 mois environ après sa naissance en novembre 1905.
(Photo grâce à Jeanne d’Arc and Cécile Leblanc)
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La famille Bourassa à la terre familiale au chemin du 7ème rang à environ deux kilomètres au sud du village, sur la route menant à Disraeli, désormais la rue Principale et la route 263. Il est probable que Joseph ait défriché la terre et ait construit la maison ainsi que toutes les clôtures et les bâtiments de ferme après il a reçu la terre de sa mère en 1884. De gauche à droite, Georges, Delvina, Wilfred, Angélina tenant une poupée, et Joseph. Vers 1897.
(Photo grâce à Jeanne d’Arc et Cécile Leblanc)
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Ida et Félix Bourassa,
les deux plus jeunes enfants
pour survivre dans l'enfance de Joseph et Delvina Bourassa. Vers 1904.
(Photo grâce à Jeanne d’Arc et Cécile Leblanc)
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Bien que n'ayant jamais eu beaucoup de richesses, la famille Bourassa vivait bien, particulièrement lorsque leurs trois fils, Georges, Wilfrid et Félix, et leurs deux filles, Angélina et Ida, aidaient à la ferme. Lors de son séjour de quatre mois au Québec en 1908, Télesphore Demers s'est rendu chez les Bourassa et a déclaré : « Ils étaient tous en bonne santé et semblaient vivre assez bien. Je suis allé visiter leur terre. Elle est en bon état, le grain est meilleur que la moyenne [et Joseph] élève des porcs pour le marché. » Plus tard, Télesphore enregistre une autre visite qui donne une indication des longues journées à la ferme pendant lesquelles père et fils travaillaient ensemble. : « À dix heures, nous sommes allés chez Joseph Bourassa. Il était au neuvième rang. Il était allé porter des bûches à la scierie avec ses deux garçons. À cinq heures et demie, il faisait clair et chaud. À huit heures et demie, Joseph arrive du moulin et à neuf heures et demie, nous allons nous coucher. »
En raison de l’emplacement de leur ferme sur la route principale menant à Disraeli, Joseph et Delvina pourraient aider et apprécier la compagnie des passants. Leur fille Angélina écrira que:
« [Mes parents] ont accueilli et fourni des services aux personnes qui passaient de Disraeli. Les chevaux étaient au repos et leur soif étanchée. Si c'était l'heure du repas, mon père, Joseph, les invitait à la table et les visiteurs répondaient: “ Bien, nous allons manger le pain fait maison de Delvina ! ” En fait, ma mère, Delvina, a excellé dans les arts culinaires. »
Comme à l’habitude à la campagne à l’époque où l’argent était rare et où les voisins s’entraidaient, les services fournis aux passants de leur ferme étaient gratuits.
Delvina et Joseph, peut-être même plus que d'autres membres de cette communauté traditionnellement catholique, étaient très religieux. Un cadeau de mariage précieux de Joseph à Delvina était une édition de luxe d'un livre populaire de prière,
Le Livre d’Or Des Ames Pieuses (ou cinq livres en un seul), ed. A. Roger et F. Chernoviz (1888) (Le livre montre non seulement leur ferveur religieuse, mais aussi la connaissance de lire de Delvina.) Et les deux veillent bien à ce que leurs enfants soient élevés dans la foi. Par exemple, après le souper chaque soir pendant que les enfants grandissaient, la famille s'est agenouillée dans la prière pour réciter le chapelet et tout enfant qui raterait le chapelet sans raison valable serait sévèrement réprimandé.
Hormis les décès précoces de deux enfants, un enfant anonyme qui est décédé le jour même de sa naissance en 1898 et Éva décédée à 11 mois d'une tumeur au cerveau en 1905, Joseph et Delvina et leurs enfants semblent être restés globalement en bonne santé les 30 ans qui ont suivi leur mariage. Mais en août 1918, l’épidémie mondiale de grippe espagnole frappe le Québec et commence un peu après à atteindre le village isolé de Saint-Fortunat. Le pire de l’épidémie se passait à Saint-Fortunat au cours d’une période de trois semaines en octobre.
Pendant ce temps, leur fille Angélina, âgée de 22 ans et toujours célibataire et vivant à la maison, était institutrice à la petite école de campagne située au 8ème rang. Un jour d'octobre, une élève de l'école est arrivée à la ferme à l'improviste pour dire à ses parents que leur fille était gravement malade. Joseph est allé à l'école, probablement avec un char à cheval, et l'a ramenée à la maison. Au même moment, leur fils, Wilfred, 20 ans, était également frappé. Les deux enfants, gravement malades, ont été pris en charge la nuit par leur père et le jour par leur mère. Craignant que les deux ne meurent, un prêtre fut bientôt appelé à donner le sacrement d'extrême onction. Heureusement, tous deux ont survécu avec l'aide, comme le dira plus tard Angélina, de « médecine traditionnelle » (c’est-à-dire, l’utilisation de plantes et d'herbes médicinales puisqu'il n'y avait pas de médecin résident ou de pharmacie à Saint-Fortunat) et de secours divin. Angélina se remettait rapidement et pleinement de cette épreuve, mais Wilfred s'en remettait plus lentement et souffrirait de graves crises d'asthme et d'une santé généralement mauvaise pour le reste de sa vie. C'est peut-être pour cette raison qu'il restait célibataire et vivait jusqu'à la fin de leur vie avec ses parents dans leur ferme.
Beaucoup d'autres étaient malades pendant les semaines de l'épidémie, tellement que dans de nombreuses fermes les animaux ne pouvaient être soignés que par des voisins, des amis ou des parents qui étaient restés en bonne santé ou étaient moins malades. À Saint-Fortunat, 17 personnes sont décédées sur une population de 908 au cours de l'épidémie, soit 1,9 % de sa population; la plupart sont mortes du 16 au 23 octobre.
Comme le destin l’a voulu, Lucie Laistre, 24 ans, jeune épouse d'Elzéar Leblanc, fait partie des victimes. Quelques mois plus tard, en mai 1919, Angélina, la fille de Joseph et de Delvina, épousait Elzéar. Ensemble, ils auraient neuf enfants qu'ils ont élevés dans leur ferme du 8ème rang à Saint-Fortunat.
Angélina Leblanc, 21 ans, debout la deuxième de la droite de la deuxième rangées d’en arrière, et d’autres diplômées de l’école d’enseignantes des Sœurs de la Charité (les Sœurs Grises). Les trois sœurs sur la photo étaient enseignantes.
Saint-Ferdinand, Québec. Juin 1915.
(Photo grâce à Jeanne d’Arc et Cécile Leblanc.)
Dans un courriel à moi du 11 novembre 2018, Cécile Leblanc écrit:
« À 15 ans, [ma mère, Angélina] enseignait à Garthby, puis à St-Norbert quelques années. En 1914, en septembre, elle n’a pas enseigné, elle étudiait à la maison, puis en janvier elle est allée à St-Ferdinand, à l’école des Soeurs de la Charité (Soeurs Grises). La photo est celle des étudiantes qui ont graduées en juin 1915. C’était une école pour filles seulement. Ses études ont duré six mois et en juin, elle a obtenu son diplôme lui permettant d’enseigner.
« Après ses études, elle a enseigné deux ans à l’école du rang 7, puis ensuite au rang 8, l’école était voisine de mes grands-parents Leblanc. Après son mariage, elle n’a pas enseigné durant ces années, seulement en 1947 alors qu’il manquait d’institutrice à notre école au rang 8, quand elle accepta d’enseigner. Ma soeur Marie-Blanche et moi sommes allées à son école. »
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Elzéar Leblanc, âgé environ 17 ans, le mari d'Angélina Bourassa. Elzéar était le veuf de Lucie Laistre, qui est décédée suite de la grippe espagnole en octobre 1918, quand il a marié Angélina Bourassa. Vers 1907.
(Photo grâce à Jeanne d’Arc et Cécile Leblanc.)
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Après leurs autres enfants sont sortis de la ferme, Delvina et Joseph, avec l'aide de leur fils Wilfred, ont pu continuer à rester et à travailler sur leur ferme jusqu'à un âge avancé. En 1929, alors qu’ils avaient environ 70 ans, ils ont même construit une grande nouvelle maison.
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Joseph et son frère Félix. Wilfrid, un fils de Joseph, est en arrière à gauche devant la maison de Joseph et Delvina, construite environ 1929. À droite, on voit le front et le bras droit de Félix, un fils de Joseph, debout derrière son oncle Félix.
(Photo grâce à Jeanne d’Arc et Cécile Leblanc.)
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À l’âge de 78 ans, en 1938, Joseph s’est retrouvé en mauvaise santé alors qu’il souffrait d’une blessure à la jambe qui avait entraîné une gangrène. Il a été hospitalisé à Thetford Mines où sa jambe a été amputée au-dessus du genou. L'extrait suivant d'une lettre à sa fille, Angélina, donne une bonne idée de ses convictions religieuses, de ses liens étroits avec sa famille et de son découragement d'être resté à l'hôpital pendant si longtemps.
« Ma chère Angélina -
J’ai reçu ta lettre hier après-midi et j’avais mon chapelet en main et je le disais pour Ida. Elle m’avait dit que quand j’avais rien à faire de prier pour elle, j’étais à lui dire une dizaine de chapelet et aussitôt je me suis mis à prier pour toi, et ce matin toutes mes actions ont été pour toi, j’ai de la peine de ce qui t’es arrivée parce que vous étiez du monde pour en avoir soin [Angelina avait récemment perdu un bébé mort-né] sans compter le tard que cela fait à la santé. Pour moi, je ne suis pas souffrant, mais cela guérit plus vite.
À présent, je vais quitter l’hôpital dimanche, et le Dr ne veut pas ou il ne croit pas que cela arrive. Je ne crois pas que cela soit dangereux, et si je ne trouve personne pour faire les pansements, j’irai chez Georges [son fils], je suis bien invité. Il doit y avoir des docteurs dans cet endroit, s’il n’y en a pas à Laurierville, il doit y en avoir à Ste-Julie 2 ou 3 milles de là. Ici, je paie $2.00 par jour, je ne gagne rien et je m’ennuie terriblement. Voilà trois semaines qu’Ernest Bilodeau est venu me voir. De temps à autre, je reçois de la visite de St-Fortunat. Le Dr de Disraeli [Dr Plante] est venu lundi et il m’a demandé des nouvelles ou des commissions, mais Wilfrid et vous autres étiez venus la veille. Je vais écrire à Ida et à Wilfrid de même temps, il consultera le Dr et il fera ce qu’il voudra, nous avons une pauvre pension et ils ne veulent pas me charroyer le bassin, je ne suis pas capable de marcher avec un seul pied. Je termine en t'embrassant et du courage.
Ton père affectueux. »
Malheureusement, un an plus tard, l’autre jambe de Joseph est également devenue gangrenée. Cette fois, cependant, la jambe n'a pas été amputée. Après avoir terriblement souffert, il est mort le 13 juin 1940. Conscient de sa fin, il a demandé à Wilfrid de rester avec lui jusqu'à sa mort, ce que Wilfrid, bien sûr, a fait.
Lorsque le corps de Joseph, endimanché, a été exposé chez lui avant l’enterrement, un très fin linceul blanc lui recouvrait le visage et des perles de chapelet étaient placées sur ses mains croisées. Au moins une personne, mais plusieurs d'habitude, resterait avec le corps jour et nuit, avec des prières fréquentes. Le corps n'a été déposé dans le cercueil que le jour de son enterrement.
Aux services funèbres de l’église, Joseph avait quatre porteurs : ses trois fils, Georges, Wilfrid et Félix, et son gendre, le mari d'Angelina, Elzéar Leblanc. La famille a eu recours aux services d’entreprise d’Eusèbe et Gédéon Lamontagne, et c’est Eusèbe, l’un des plus proches voisins de Joseph, qui a conduit le corbillard au vieux cimetière dans le village où Joseph a été enterré dans le lot familial.
Après la mort de son mari, Delvina continuait à vivre avec Wilfrid sur la ferme familiale, ce qui lui avait déjà été transférée. Comme son mari, ses dernières années ont également été difficiles. Elle souffrait « d’arthrite faciale », peut-être la névralgie faciale, qui ne répondait à aucun médicament. Maints jours, elle était même incapable de manger. Bientôt, sa fille Angélina et ses filles, Éliane, Émérentienne, Laura, Jeanne d’Arc et Thérèse, se sont relayées pour se rendre à la ferme pour prodiguer des soins.
La mort précoce de sa fille Ida, âgée de 40 ans, en 1943, n'aurait pu aider la
santé de Delvina ou son moral. Ida avait été une soeur converse au couvent des
Rédemptoristes de Sainte-Anne-de-Beaupré à partir de 1921, et en 1928 elle
prononce ses derniers voeux en prenant le nom de Martha. Peu de temps après,
elle a commencé à souffrir d'une grave maladie de l'estomac qui a duré 15 ans.
La mort d'Ida était douloureuse pour tous, mais sa mère et d'autres membres de
sa famille ont pu lui rendre visite au couvent deux semaines avant sa mort. Dans
un long article écrit sur Ida dans une publication du couvent, on lit:
Deux semaines avant sa mort, sa famille qui l’aimait beaucoup vint lui faire une visite d’adieu. On conduisait la malade au parloir sur un lit placé devant la grille. Qui dira l’émotion des siens, celle surtout de sa chère maman, âgée de quatre-vingt-quatre ans, devant son enfant qu’elle revoit ici-bas, pour la dernière fois ? Malgré sa faiblesse extrême, Soeur Martha se montre d’une joie expansive. À toutes les questions et demandes, elle n’a que cette seule réponse : « Je suis si heureuse de mourir, ne pleurez donc pas, je m’en vais au ciel. Oh ! si vous saviez le bonheur de mourir au couvent !
Angélina Leblanc et Ida Bourassa, soeur rédemptoristine, vers 1942.
(Photo grâce à Jeanne d’Arc et Cécile Leblanc)
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En raison de la dégradation de santé, Delvina se rend en juin 1944 chez Angélina et Elzéar dans leur ferme située au 8ème rang. Elle y est décédée le 13 janvier 1945 d'une pneumonie. Avant sa mort, elle a reçu les derniers sacrements de l'église en présence du gendre Elzéar, de ses enfants Wilfrid, Félix et Angélina et de ses petits-enfants. La veillée a eu lieu chez Angelina et aux obsèques de l’église de Saint-Fortunat où, comme son mari, les porteurs étaient ses trois fils et son gendre. Un de ses petits-fils, Gérard Leblanc, a porté la croix devant le cercueil. Elle a été enterrée à côté de son mari et sa mère dans le vieux cimetière.
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L'anniversaire de noces d'or de Elzéar Leblanc et Angélina Bourassa,
à la sortie de l'église de Saint-Fortunat. 29 juin 1969.
(Photo grâce à Jeanne d’Arc et Cécile Leblanc)
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Quel meilleur épilogue pour Delvina et Joseph, un couple dont on peut dire qu'il a concentré sa vie pour élever leur famille dans la foi catholique et au Canada, que cette photo de l'anniversaire de noces d’or de leur fille Angélina prise sur les marches de l'église Saint-Fortunat entouré de leur famille?
La photo est aussi la preuve vivante qu’en dépit du fait que Joseph et Delvina ne soient presque que les seuls enfants de leurs parents qui restaient au Québec et n’émigraient pas en permanence aux États-Unis, beaucoup de descendants de leurs parents, Euphrosine Lamontagne et Damase Demers et Rose Olivier et Georges Bourassa, demeurent toujours au Québec. C’est probable que plus de la moitié dans la photo sont les descendants Bourassa et Demers, les autres sont des amis de la famille ou les enfants et petits-enfants des frères et soeurs d’Elzéar Leblanc.
Les enfants de Delvina et Joseph dans la photo sont :
- Wilfrid, debout avec une canne à l’extréme gauche (près d’un neveu, Robert Fréchette, le fils de Laura Leblanc et petit-fils d’Elzéar et Angélina) ;
- Georges Bourassa, le quatrième de la gauche dans le rang en arrière de Wilfrid, debout près de sa femme, Alice ; et
- Angélina Bourassa Leblanc, debout avec un chapeau à la gauche du curé Joseph Quirion, elle tient le bras de son mari, Elzéar. Par ce temps, leurs autres enfants, Ida et Félix, sont décédés.
Les petits enfants de Delvina et Joseph sont :
- Jeanne d’Arc Leblanc, debout en arrière et à la gauche de son père, Elzéar Leblanc ;
- Laura Leblanc, femme d’Henri Fréchette, debout en arrière et à la droite de son père, Elzéar ;
- Cécile Leblanc, fille de Elzéar et Angélina, debout deux rangs en arrière du garçon à la gauche dans la première rangée portant le veston blanc et une cravate ;
- Gérard Leblanc, avec sa femme Gilberte, debout à la droite de sa mère, Angélina ;
- Eliane Leblanc, fille de Elzéar et Angélina, avec son mari Camille Gagnon, deuxième à droite de la troisième rangé, à côté de soeur Marie-Blanche Leblanc, une religieuse ;
- Gilberte Bourassa, fille de George Bourassa, et son mari Léo Lapointe, debout sur la sixième rangée avant la porte ouverte de la droite ;
- Édesse Leblanc, à côté de son père, Elzéar Leblanc, et son mari Gérard Alain, à sa gauche ;
- Marie-Reine Fréchette, fille de Laura Leblanc, la première femme à gauche de troisième rangée. (Son ami Michel Constant est en arrière, à gauche, de Marie-Reine.) ; et
- Rose Leblanc, fille de Elzéar et Angélina, et son mari Paul-Yvon Fortier, le deuxième de la droite, 5e rangée.
D’autres parentés, y compris les arrières-petits enfants de Delvina et Joseph Bourassa sont :
- François Gagnon
- Léo, Marc-Aurèle, Laurent, Guy, et Carole Fortier (et en arrière, Normand Fortier dans les bras de son père, Paul-Yvon)
- Jean-Pierre Alain, arrière petit-fils
- Martin et Pierre Gagnon
- Jacinthe Bégin
- Guylaine Bouffard
- Sylvie Bouffard
- Monique Gagnon
- Marguerite Fréchette
- Françoise Gagnon
- Benoit et Irène Alain
- Gaétan et Françoise Alain
- Marie Blanche Leblanc, religieuse
- Henri Fréchette (à côté à gauche Laura Leblanc)
- Marguerite Fréchette et son ami
- Gabriel Fréchette
- Armande Fréchette
- Gilberte Bourassa et son mari Léo Lapointe
- le curé Eugène Hudon
Suivent sont les soeurs et frères de la famille Leblanc et des amis dans la photo :
- Alida Leblanc et son mari, Désiré Fréchette
- Flore Leblanc et son mari, Maurice Houde
- Nazaire Leblanc de Saco, Maine, et son épouse, Rose Angers
- Angéline Leblanc et son mari, Richard Beaudet
- Laurette Laroche, religieuse, à côté sa mère, Maria Leblanc, et son mari, Éméric Laroche
- Aurèle Bouffard et son épouse
- Pauline Leblanc et son mari, Ludger Boucher, et
- des cousins Leblanc de Sorel
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Des Informations Généalogiques
Delvina Demers
Née : 26 novembre 1858 à Saint-Gilles-de-Beaurivage (plus tard, Saint-Agapit), Province du Canada (plus tard, la Province de Québec), fille d’Euphrosine Lamontagne et Damase Demers de Saint-Gilles. Baptisée : 28 novembre 1858 à Saint-Gilles. Parrain : Fabien Lemay, relation inconnue. Marraine : Esther Langlois, relation inconnue.
Mariée : 23 juillet 1888 à Joseph Bourassa à Saint-Fortunat-de-Wolfestown, Province de Québec.
Décédée : 13 janvier 1945 à Saint-Fortunat. Enterrée : 16 janvier 1945 au vieux cimetière de Saint-Fortunat.
Louis-Joseph Bourassa
Né : 22 janvier 1860 à Saint-Nicolas-de-Lauzon, Province de Canada (plus tard, Province de Québec), fils de Rose-Adelaide Olivier (n. 27 février 1827 à Saint Nicolas) et Georges Bourassa (n. 13 août 1831, Saint-Joseph-de-Lévis). Baptisé : 23 janvier 1860 à Saint-Nicolas. Parrain : Augustin Gingras, oncle. Marraine : Marguerite Olivier, tante.
Mariée : 23 juillet 1888 à Delvina Demers à Saint-Fortunat.
Décédé : 13 juin 1940 à Saint-Fortunat. Enterré : 15 juin 1940 dans le nouveau cimetière, mais maintenant le vieux cimetière de Saint-Fortunat.
Georges Alcide
Né : 27 mai 1891 à Saint-Fortunat. Baptisé : 27 juillet 1891 à Saint Fortunat. Parrain : Joseph Lambert, cousin. Marraine : Delienne Aubin Lambert, cousine.
1er mariage : 13 juin 1916 à Marie Marcoux, fille d’Adélia Nolet and Alfred Marcoux de Saint-Ferdinand, à Saint-Fortunat. Elle décède le 17-02-1918 de méningite et est inhumée à Saint-Fortunat le 07 mars.
Leur enfant, né à Saint-Fortunat: Roland (1917-2006); bapt. 04 août 1917, parrain, Joseph Bourassa, marraine Delvina Demers, grand-parents de l’enfant; marié à Annette Lemay le 26-08-1942 à St-Joseph-de-Coleraine.
2ème mariage : 26 novembre 1918 à Alice Dubois (fille d’Israël Dubois et feue Élise Élisabeth Parent) à Saint-Jacques-le-Majeur, Province de Québec.
Leurs enfants : Laurette (née le 11-08-1919 et décédée le jour suivant); Simone (1923-1997; bapt. le 05-11-1923, à St-Fortunat, mariée à Adrien Boucher le 26 août 1949 à St-Isidore d’Auckland); Bertrand (bapt. le 06-06-1925, décédé le 15-11-1925); Origène (bapt. le 01-01-1928, à St-Fortunat, décédé le 29-10-1994); Gilberte (1929 - ; née le 18 et bapt. le 19-05-1929 à St-Fortunat, mariée à Léonidas Lapointe le 08-07-1950, à St-Isidore d’Auckland); Anita (1930-2007; née le 26 et bapt. le 27-07-1930, mariée à Léo-Paul Beauregard le 04-09-1954 à St-Isidore d’Auckland); Hervé (1932-1988; né le 29 et bapt. le 30-10-1932 à St-Fortunat, marié à Madeleine Dodier le 17 août 1957 à St-Isidore d’Auckland); Marcel (1935- ; bapt. le 14-08-1935 à St-Fortunat, marié à Monique Auger le 27-07-1974); Lisette (1945- ; baptisée à Montréal le 11-02-1945, mariée à Michel Comtois).
Décédé : 28 avril 1986 à l’Hôtel-Dieu de Sherbrooke, Québec. Enterré : date inconnue à Saint-Isidore-d’Auckland, Province de Québec.
Angélina Emma Euphrasie
Née : 23 décembre 1894 à Saint-Fortunat; l’acte de baptême indique que sa naissance a eu lieu le 24, mais Angélina a toujours dit à ses enfants qu'elle était née le 23. Baptisée : 24 décembre 1894 à Saint-Fortunat comme « Marie Emma Euphrasie ». Parrain : Édouard Bourassa, oncle. Marraine : Emma Laitres Bourassa, tante.
Mariée : 12 mai 1919 à Saint-Fortunat à Elzéar Leblanc (né, 6 janvier 1892, bapt. 8 janvier 1892, à Ashland, Wisconsin, Etats-Unis, d. 11 février 1983, à Saint-Ferdinand-de-Halifax; enterré à Saint-Fortunat).
Leurs enfants : Éliane (1920-2014; née le 12-04-1920; mariée à Camille Gagnon le 24-08-1946 à St-Fortunat); Gérard (1922-2009; né le 14-02-1922; marié à Gilberte Payeur le 25-06-1955 à St-Joseph-de-Coleraine); Émérentienne (b. 1924- ; née le 17-06-1924; mariée à Henri Goudreau le 22-06-1946 à St-Fortunat); Laura (1925-2014; née le 07-10-1925; mariée à Henri Fréchette le 07-06-1947 à St-Fortunat); Jeanne d'Arc (née le 25-08-1927); Thérèse (née le 02-03-1929; mariée à Fernand Bouffard le 12-08-1950 à St-Fortunat); Anne-Rose (b. 1931 - ; née le 09-06-1931; mariée à Paul-Yvon Fortier le 30-07-1954 à St-Fortunat); Marie-Blanche ( née 1933, religieuse hospitalière de St-Joseph); et Cécile (née 1935; Oblate).
Décédée : 29 mars 1989 à Victoriaville, Province de Québec. Enterrée : 1 avril 1989 à Saint-Fortunat.
(Joseph) Wilfred
Né : 2 octobre 1896 à Saint-Fortunat. Baptisée : 3 Octobre 1896 à Saint-Fortunat. Parrain : Hilaire Aubin, soit un oncle soit un cousin. Marraine : Lumina Aubin, cousine, la fille de Nazaire Aubin.
Jamais marié.
Décédé : 3 mars 1970 à l'Hôpital Sacré-Coeur à Plessisville, Province de Québec.
Enterré : le 5 mars 1970 à Saint-Fortunat.
Anonyme
Née et décédée un peu de temps après sa naissance le 13 août 1898 et inhumée le lendemain à Saint-Fortunat. Les records sépultures de l’église disent que l’enfant, une fille, a été ondoyé par Aurélie Tardiff de Saint-Fortunat, plutôt que par un prêtre, sans doute parce que la mort arrivée immédiatement:
« Le treize août mil huit cent quatre vingt-dix-huit, nous soussigné curé de cette paroisse avons inhumé le corps d’un enfant anonyme issu du légitime mariage de Joseph Bourassa, cultivateur, et de Delvina Demers de cette paroisse décédé[e] la veille quelques instant après sa naissance. Après avoir été ondoyé[e] par Aurélie Tardif de cette paroisse. Étaient présents à l’inhumation le père de l’enfant et Ephrem St-Pierre, fossoyeur, qui ont déclaré ne savoir signer. E.O.Plante, ptre curé. »
(Joseph) Félix
Née : 19 octobre 1899 à Saint-Fortunat. Baptisée : 20 octobre 1899 à Saint-Fortunat. Parrain : Xavier Guay, voisin. Marraine : Alvina Demers (épouse de Xavier Guay), voisine.
Jamais marié.
Décédé : 1 janvier 1964 à son domicile à Saint-Fortunat au 5ème rang. Enterré : 4 janvier à Saint-Fortunat.
(Marie) Ida
Née : 4 avril 1903 Saint-Fortunat. Baptisée : 4 avril 1903 à Saint-Fortunat. Parrain : Arthur Gosselin, relation inconnue. Marraine : Alice Alain Gosselin (sa femme), relation inconnue.
Jamais mariée. Elle était religieuse dans l'Ordre des Rédemptoristes ; elle est entrée en 1921.
Décédée : 15 juin 1943 à Saint-Anne-de-Beaupré. Enterré : à Saint-Anne-de-Beaupré.
(Marie) Éva
Née : 1 novembre 1905 à Saint-Fortunat. Baptisée : 2 novembre 1905 à Saint-Fortunat. Parrain : Georges Bourassa, oncle. Marraine : Laure Couture, tante.
Décédée : 21 septembre 1906 à Saint-Fortunat. Enterrée : 22 septembre à Saint-Fortunat.
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Remerciements et Notes sur le texte
Presque toute l’information généalogique de ce poste provient de mes cousines Cécile Leblanc, Jeanne d’Arc Leblanc et Anita Demers Olko. De plus, Cécile et Jeanne d'Arc ont passé en revue et proposé des suggestions pour améliorer le texte en français, tout comme Anita avec le texte en anglais. Je les remercie pour toute leur aide et leurs conseils. Toutes les erreurs généalogiques et grammaticales qui restent dans le texte sont bien sûr les miennes.
De nombreuses photos de famille dans le poste, comme c'est le cas partout du blog, proviennent de la collection d'Anita Demers Olko, qui les collectionnait aux États-Unis et au Québec depuis des décennies. Même si elle les collectionne toujours, elle a retrouvé de nombreuses photos avec Claire Demers Rivard, la soeur d’Edmund Demers, lors de leurs excursions au Québec et Maine dans les années 1990. Cependant, plusieurs photos de ce blog proviennent de la collection privée de Cécile et de Jeanne d’Arc Leblanc. Merci à elles toutes d'avoir partagé les photos avec moi.
Une grande partie des informations détaillées sur la vie familiale de Joseph et Delvina provient d’un livre écrit par Jeanne d’Arc, Cécile et leur mère, Angélina. Angélina Bourassa-Leblanc, Jeanne d'Arc Leblanc, et Cécile Leblanc, Notes généalogiques sur la branche des familles Leblanc, Bourrassa, Bouffard et Demers, (Inédit, deuxième édition. 2008. Victoriaville, Québec), ou des échanges de courriels avec Jeanne d'Arc et Cécile. En particulier, leur livre contient:
- Histoire de la famille Bourassa et des informations généalogiques, en général, p. 280-350
- Famille de Jean Bourasseau / Bourassa (né en 1629) et de Perrette Valley (née en 1645), p. 291
- Famille de Jean Bourasseau / Bourassa (né en 1629) et Catherine Poitevin, p. 292
- Famille de Georges Bourassa (né en 1831) et Rose Olivier, p. 305-310
- Transfert de terre ou donation (transcription en français) en 1884 de Rose Bourassa à son fils Joseph de terres agricoles situées dans le 7e rang au sud du village, (p. 308-309)
- Acte de mariage (transcription en français) de Rose Olivier Bourassa (veuve de Georges Bourassa) du deuxième mariage, avec F.X. David, octobre 1888, p. 310
- Famille de Joseph Bourassa (né en 1860) et Delvina Bourassa, p. 311-327
- Acte de mariage (transcription en français) de Joseph Bourassa et Delvina Demers en juillet 1889, p. 311
- Mémoire d’Angélina Bourassa-Leblanc, (p. 317-327)
- L’article sujet d’Ida Bourassa (la Soeur Martha Rédemptoristine) et sa vie et sa mort au couvent de la Congrégation des Rédemptoristimes, (p. 320-325),
- lettre écrite (transcription en français) par Joseph Bourassa de l'hôpital de Thetford Mines à sa fille Angélina, 19 août 1938, (p.326)
- Décès de Joseph Bourassa et de Delvina Demers, (p. 326-327)
- Angélina Bourassa en tant qu'étudiante à l'école d'enseignement de Saint-Ferdinand et en tant qu'enseignante, (p. 319)
- Histoire de la famille Demers et des informations généalogiques en général, p. 388-456
- Histoire des premières années de Jean Demers (né en 1632) et de Jeanne Védié, p. 394-400
- Acte de mariage (transcription en français) de Jean Demers et Jeanne Vedié à Montréal 1654, p. 403
- Famille de Jean Demers et Jeanne Vedié, p. 403-404
- Famille de Damase Demers (née en 1812) et Euphrosine Baquet dite Lamontagne, p. 422-424
- Famille de Delvina Demers et Joseph Bourassa, p. 425-426
Le livre d’Éric Vaillancourt, Histoire de Saint-Fortunat (2013) (français) (ISBN: 978-2-9814128-0-5), m'a été d'une aide précieuse tout au long de mes recherches et de la rédaction pour le blog. Malheureusement, le livre n’a pas toujours en empreinte, mais avec l'aide de la Société de Généalogie et d'Histoire de Victoriaville au Québec, j'ai pu acheter un exemplaire usagé. Le livre est disponible uniquement en français. Tandis que je continue à écrire des articles pour le blog, j'ai développé un index « en cours d'exécution » du livre. Voici la dernière itération de l’index, qui inclut de nouvelles entrées liées à ce poste.
- Aubin, Hilaire : en tant que signataire avec sa « marque » en lieu de signature sur pétition datée le 2 novembre 1871 à l'archevêque de Québec pour établir la paroisse de Saint-Fortunat, p. 60 ; élu le 28 juillet 1872 comme marguillier du premier conseil paroissial, p. 70 ; élu le 12 février 1872 au syndic pour la construction de l'église, p. 86 ; nommé comme l'un des parrains, et sa femme, Marie Euphrasie Demers comme marraine, à la première cloche de l'église lors de la cérémonie du 13 décembre 1876, p. 95 ; en faisant son propre cercueil, p. 199 ; nomination en 1873 comme deuxième marguillier en charge du conseil paroissial, p. 309 ; son fils Nazaire élu maire en 1894, p. 313 ; son frère Barthélemy élu au conseil municipal 1873, p. 314 ; l'élection d’Hilaire au conseil municipal de 1877 à 1879, p. 14;
- Demers, Louis-Benjamin, curé de Saint-Fortunat, 1879-1882, avec photo, p. 115-116;
- Demers, Télesphore, élu premier maire de la nouvelle ville de St-Fortunat en février 1873, p. 74 - 77;
- écoles primaires: formation d'une commission scolaire, p. 72;
- épidémie de grippe de 1918, 207-209;
- soins de santé, en général, p. 205-207;
- Saint-Fortunat, la paroisse de: premières années, en général, p. 51 à 81; photo d'église, vers 1890, p. 103; séparation de la paroisse de St-Julien en 1871, p. 51 à 62; Télesphore Demers et 87 autres chefs de famille, signataires de la pétition adressée à l'archevêque de Québec demandant la création de la paroisse de Saint-Fortunat en 1871, p. 56-62; construction de l'église, p. 83-110; les curés de la paroisse (Lucien-Napaléon Leclerc-Francoeur, Paul Coté, Louis-Benjamin Demers, Émile Olivier Plante), p. 111-118; premiers cimetières, p. 122-125; la vie paroissiale, en général, p. 125-131;
- Saint-Fortunat, ville de: croquis de routes, 1860-1870, p. 54; description des premiers habitants, de leurs terres et de leurs activités agricoles et autres, p. 63-65; premières années, p. 73-74, 202; premières entreprises, p. 131-137; entreprises après 1900, p. 216-225;
- Saint-Julien-de-Wolfestown, la paroisse de: son premier curé résident à la chapelle, le père Pelisson, qui a servi Wolfestown, Ham-Nord, Coleraine à partir de 1863; à partir de l'été 1871, le père Francoeur de Saint-Ferdinand célèbre des messes dans la maison de Damase St-Pierre, sur la 7ème rue du centre du village, p. 56; et
- Wolfestown, canton de: avant la constitution de la ville et de la paroisse de Saint-Fortunat, p. 27-50; le début de la municipalité, p. 74-79; élection du conseil municipal et du maire, p. 75-77.
Le premier ancêtre Bourassa au Canada, Jean Bourassa (orthographié à l'origine, Bourasseau) et le premier ancêtre Demers, Jean Demers (orthographié de différentes manières, par exemple Dumay, Demetz) se sont tous deux installés non loin l'un de l'autre à la siegneurie de Lauzon vers 1666. Une carte de 1709 montre la terre de Jean Demers, fils (nommé ici, Jean Dumay), qui avait hérité ou acheté le terrain de son père (le lot voisin est de la « veuve de Bissot », qui se trouve à l'est, à droite, de la rivière Chaudière) et la propriété de « J[ean]. Bourassa, le père. » Vous pouvez voir la carte à ce lien: Carte du gouvernement de Québec :
levée en l'année 1709 par les ordres de Monseigneur le comte de Ponchartrain, commandeur des ordres du roy, ministre et secrétaire d'estat par le S. Catalogne, lieutenant des troupes, et dressée par Jean Bt. Decouagne; http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2244521. Vous pouvez également voir la terre du premier ancêtre de la famille Lamontagne de Delvina Demers, François Baquet dit Lamontagne, à l’ouest de la Rivière de la Durantaye sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, en face de l’île d’Orléans. Le lot est répertorié comme appartenant à « F. Baquet. »
Pour les premières années des familles Bourassa et Demers de la seigneurie de Lauzon, voir Roy, Joseph, Histoire de la Seigneurie de Lauzon. (Lévis, Québec 1897). Une version électronique du livre peut être lue à l'adresse suivante:
http://bibnum2.banq.qc.ca/bna/numtxt/195702-1.pdf. Ce qui suit est un index partiel du livre relatif aux deux familles:
- Jean Demers (Dumays, Dumetz ou autres variantes): arrivée à Lauzon 1666, p. 143-145, 161;
- recensement de 1667 et bref histoire avant d'arriver au Canada, p. 164;
- diverses orthographes du nom de famille, 165; la famille vient de Normandie, p. 167;
- partie d'un groupe de colons entre les rivières Etchemin et Chaudière, p. 181;
- plainte légale concernant l'entretien de la voie publique sur sa propriété en 1669, p. 185;
- 1670 confirmation de la concession préalable d'un terrain près de la rivière Etchemin, p. 292;
- 1672 concession de 12 arpents de terre, p. 293;
- entre 1668 et 1681, des concessions de terres à des membres de la famille Demers à l'ouest de la rivière Chaudière, dans l'actuelle St-Nicolas, p. 300;
- 1681 controverse sur le retard dans le baptême du plus jeune enfant de Jean Demers, menace d’excommunication, p. 304-305;
- après 1681 et avant la création d’une paroisse, un prêtre missionnaire baptisa la plupart des enfants dans la partie occidentale de la seigneurie de Lauzon dans la maison de Jean Demers, p. 314;
- rapport du recensement de 1681 sur la famille Dumets, p. 320 et annexe p. XLII-III; et
- la famille Demers figurait parmi les 12 familles qui constituaient la « base » de la population de Lauzon en 1681 et à partir de laquelle leurs enfants finiraient par se diversifier dans toute la seigneurie, p. 374.
- Jean Bourassa (Bourasseau): arrivée à Lauzon, p. 161;
- non inclus incorrectement dans le recensement de 1667, p. 167;
- famille vient de la région du Poitou en France, p. 170;
- acte de mariage de Jean Bourassa et Catherine Poitiers 05 nov 1676, p. 284;
- concession de terre de 1672, p. 293;
- recensement de 1681 de la famille Bourassa, p. 319;
- recensement de 1667 de Lauzon n'inclut pas Jean Bourassa alors qu'il y habitait à l'époque, p. 327;
- la famille Bourassa figurait parmi les 12 familles qui constituaient la « base » de la population de Lauzon en 1681 et à partir de laquelle leurs enfants finiraient par se ramifier dans toute la seigneurie, p. 374; et
- notes sur le recensement de 1681 sur la famille Jean Bourassa, p. annexe XXXVIII.
Des informations générales sur l'épidémie de la grippe espagnole en 1918 dans la province de Québec et dans les Cantons-de-l'Est, ainsi que des statistiques sur plusieurs villes, figurent dans un excellent article rédigé par Monique Giroux,
La grippe espagnole, Centimes et plats, publié dans le bulletin d'informations de la Société généalogique et historique de Victoriaville, Québec. L’article peut être lu sur la page Web de la société à l’adresse suivante:
https://www.shgv.ca/.
Les informations concernant l’emplacement de la ferme de Georges et Rose Bourassa au 1190, chemin Vire-Crêpes à Saint-Nicolas, proviennent de Cécile et de Jeanne d’Arc après leur visite sur le site avec Odette Demers, présidente de la Société historique de Saint-Nicolas à l’automne 2018. Le seul bâtiment qui reste de la ferme Bourassa sur la propriété aujourd'hui est l'ancienne cuisine d'été, qui sert maintenant de remise.
Enfin, pour les personnes intéressées par les rites funéraires, j'ai trouvé un passage dans un livre écrit par l'historien Marcel Trudel qui éclaire la description écrite par Angélina Leblanc concernant les services rendus à son père, Joseph Bourassa. Trudel décrit comment les Canadiens français ont maintenu pendant longtemps les rites funéraires de l'ancien régime français: l'embaumement était un privilège de « des grands »; en été, les défunts étaient enterrés le lendemain du décès, en hiver, l'inhumation pouvait être retardée; avant l'enterrement, le corps était vêtu de vêtements neufs, y compris une paire de bottes neuve, et était disposé sur des planches placées sur des tréteaux; un voile recouvrait le visage car seuls les prêtres et les religieuses avaient le droit d'être vus à découvert; et la chambre était décorée en noir. Trudel, Marcel, Mémoires d’un autre siècle 27-28. (Les Éditions du Boréal Express. Montréal, 1987.)
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(copyright 2019 Dennis M. Doiron)